La 2e édition du salon des arts culinaires traditionnels s'est ouverte, mercredi, à Tizi Ouzou. Cette activité est l'œuvre de l'association Djurdjura pour la sauvegarde du patrimoine et l'authenticité de la wilaya de Tizi Ouzou, qui a organisé cette manifestation en collaboration avec l'association culturelle Si Muh U Mhend. C'est le parc d'attractions et de loisirs Thamaghra de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou qui a abrité ce Salon. Il s'est étalé sur trois jours. Au programme de la manifestation figurent plusieurs activités. L'on citera, entre autres, la table ronde «Pourquoi consommer bio ?», animée par les professeurs Mostapha Bouzidi, Mohamed Ghobrini et Sid Ali Lahlou, durant la soirée d'ouverture. Du théâtre était aussi programme, jeudi, avec un monologue Dialogue des géants. Il s'agit d'une rencontre entre Si Mouhand et Chikh Mouhand Oulhocine. Aussi, des chants, un concours de poésie, la chorale (la femme amazighe dans l'histoire) et un défilé de mode traditionnel étaient également de la partie. Il est à noter qu'une exposition permanente d'anciens objets de bijoux traditionnels, de robes kabyles, tableaux de peinture, plantes médicinales, billets de banques anciens et de plats traditionnels a été mise en place lors de ce salon au niveau de l'enceinte du parc. Et pour évaluer le goût et la consistance nutritionnels de ces repas, relevant du patrimoine berbère, un concours du meilleur plat traditionnel a été organisé. Cuisine ancestrale Selon Mohamed Ghobrini, président de l'association Djurdjura, 15 plats sont en lice pour ce rendez-vous : «On va évaluer durant la sélection de ces plats, la qualité des ingrédients, leur consistance et surtout leurs capacités nutritionnelles.» «Le meilleur prix sera décerné au plat qui a le meilleur goût. On veut goûter aux plats de nos ancêtres», estime Mme Azoug, enseignante à l'Ecole de formation hôtelière «Mains magiques» et membre du jury du concours. Thacheppat, ahtil, aghroum akouran, thavarkoukesth, amkfoul, seksou sou chedlouh, arfis sont, entre autres les plats proposés pour ce rendez-vous. «On prépare ces plats pour sauvegarder nos traditions et notre patrimoine culinaire», estiment Samia Kacemi et sa sœur Nacéra, deux jeunes participantes venues de Tadmaït. Khalti Helima, une vieille de 74 ans de Djemaâ Saharidj, était présente avec sa fille pour exposer une table de plats. «Notre cuisine est très riche. On doit donc la préserver et la faire découvrir à la génération d'aujourd'hui», nous précise-t-elle. «Si un jour l'Etat veut promouvoir le tourisme dans notre pays, il doit rendre hommage à la cuisine traditionnelle et valoriser ainsi notre héritage culinaire», nous confie M. Djemaâ, président du jury du concours. «Le plat traditionnel est très équilibré. Selon une étude réalisée, elle démontre aussi toutes ses vertus», poursuit M. Lahlou, directeur de la maison Lahlou pour le couscous à Frikat.