La crise, qui a secoué le Comité olympique algérien (COA), et qui perdure depuis plusieurs mois, a fait réagir plusieurs personnalités du monde sportif qui ont, tout de go, dénoncé la situation actuelle qui, selon eux, nuit et pénalise beaucoup plus le sport algérien. Les uns et les autres ont évoqué principalement la nécessité de respecter, d'une manière générale, le principe de l'autonomie du mouvement olympique et, en particulier, sa charte. Les tout derniers développements de cette «affaire», notamment celui relatif à «l'exclusion» de plusieurs personnalités féminines, ont encore d'avantage compliqué les choses. «Faisant suite aux récentes orientations du chef de l'Etat, le mouvement sportif national (MSN) doit légitimement pouvoir bénéficier d'un espace de concertation pour débattre des sujets importants qui le concernent, qui conditionnent son existence et son devenir. Il n'est pas normal, il n'est pas sain que la mission de régulation de l'Etat se confine dans un interventionnisme révolu et dans de continuelles manipulations au service d'ambitions et d'objectifs étrangers aux intérêts réels du sport national. Le processus débridé de supposées élections imposé aux fédérations s'est traduit par l'implosion des instances sportives et l'instauration d'un climat de démobilisation et de résignation», a déclaré, il y a un peu plus d'un mois, l'ancien président par intérim du COA, Chérif Tifaoui, dans une contribution publiée par plusieurs titres de la presse nationale. Mais, comme signalé plus haut, l'affaire de la représentation féminine avait provoqué l'ire de plus d'un parmi le mouvement sportif. Dès que l'information concernant l'exclusion de onze personnalités féminines, ces dernières ont aussitôt saisi le président du CIO, Jacques Rogge. «Cette décision n'a nullement obéi à la règle de consensus ayant prévalu jusque-là au sein de la commission électorale préparatoire (CEP). Elle apparaît comme étant dictée par des parties extérieures à la CEP, plus soucieuses de continuer à faire prévaloir l'esprit du décret 405-05, dont le président du CIO a demandé la modification ou l'abrogation, que du respect des dispositions de la Charte olympique et des statuts du COA», a déclaré le collectif des femmes sportives dans sa lettre adressée à Jacques Rogge. En tout cas, cette crise du COA n'a laissé personne indifférent, surtout ceux animés de bonne volonté. Comment ne serait-il pas le cas alors que cette crise est en réalité celle de tout le sport algérien. A. A.