Le bilan de l'attaque meurtrière perpétrée hier par les hordes criminelles fait état de 14 militaires tués et plusieurs autres blessés. Ce nouvel attentat s'est déroulé au sud de la localité côtière de Damous, qui se trouve à l'extrême ouest de la wilaya de Tipasa, à une dizaine de kilomètres sur la route reliant Damous à Beni Mileuk. L'attaque a eu lieu vers midi, alors qu'un convoi composé de plusieurs véhicules militaires s'en allait approvisionner le campement militaire de Adouiya, une zone montagneuse à proximité des wilayas de Chlef et de Aïn Defla, non loin d'un détachement de la garde communale. Le groupe terroriste était bien renseigné sur les déplacements des éléments de l'ANP et surtout avait bien pris connaissance du lieu où il devait commettre sa tuerie. Des mouvements de terroristes avaient été signalés aux services de sécurité par des citoyens. « Avant-hier, on a vu des terroristes dans la région, vraisemblablement ils arrivaient du sud, du barrage de Kef Eddir, en cours de construction », nous ont affirmé quelques personnes de la région de Damous. « Personne n'imaginait que ces criminels, précise un citoyen encore sous le choc, allaient s'attaquer aux militaires. » « Ce qui vient d'arriver aujourd'hui, en plein jour, confirme que leur présence dans la région était pour commettre leur macabre forfait », ajoute un autre citoyen. La riposte des militaires surpris par cette embuscade a été immédiate, mais sans réussir à pousser le groupe terroriste à se replier. On a dénombré au départ le décès de 10 militaires sur le lieu de l'attentat. Beaucoup de blessés ont été évacués. Il y aurait eu 7 blessés ; 2 ont succombé après leur admission à la polyclinique de Damous. Le ballet des dizaines d'ambulances sur le tronçon de la RN11 reliant la petite ville de Damous au chef-lieu de la wilaya de Tipasa a rendu morose l'atmosphère estivale, dans cette partie ouest de la wilaya de Tipasa. Les hélicoptères de la Gendarmerie nationale et de l'ANP ont commencé à survoler la zone quelques minutes après l'attentat. Il est 18h30, les hélicoptères bombardent cet espace forestier qui borde les communes de Beni Mileuk et de Damous. Les renforts continuent à arriver, sous les regards des populations terrorisées. L'ambiance dans la ville de Damous a radicalement changé. Les jeunes militaires blessés et quelques rescapés étaient encore sous le choc de cette attaque terroriste inattendue. Plus surprenant et plus inquiétant surtout est le fait que l'attaque a eu lieu au milieu de la journée. Selon des sources locales, les responsables de la 1re Région militaire auraient immédiatement rejoint les lieux de l'embuscade. Les ambulances, qui évacuaient les militaires décédés ou blessés, tentaient de se frayer un chemin pour rallier rapidement Alger et Blida. Le mouvement des ambulances ne s'est arrêté que 7 heures après l'attentat. L'opération de ratissage des reliefs situés entre les communes de Damous et de Beni Mileuk a été aussitôt lancée. Depuis que quelques repentis se sont rendus, ces derniers mois, aux forces de sécurité, les attaques terroristes se sont curieusement multipliées. L'accalmie qui a sévi dans la wilaya de Tipasa ces dernières années semble ainsi rompue. Avec cet attentat sanglant, la région replonge dans la terreur.