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Cheriet Ali, itinéraire d'un combattant
Publié dans El Watan le 16 - 09 - 2010

Il rejoignit les rangs de l'ALN le 17 février 1955 et fut l'un de ses cadres avec le grade de lieutenant qu'il conserva jusqu'au 18 octobre 1962, date de sa démobilisation sur sa propre demande. Il assuma ensuite les fonctions de responsable de l'organique au sein de la fédération FLN de Aïn M'lila, charge qu'il exerça onze années durant. Issu d'une famille aisée, de Bir M'kadem – Chréa – wilaya de Tébessa, il fut astreint par son père à la gestion de ses biens – métayer– puisque étant le fils aîné. Cette situation contraignante l'obligea à quitter sa famille pour aller quérir le savoir en terre de Tunisie, auprès des chouyoukh de la célèbre université de la Zitouna.
Dans le courant de l'année 1951, il retourna au pays et ne tarda pas à exprimer son désir de voir de nouveaux horizons, puisqu'il décida de se rendre en pèlerinage aux Lieux Saints. Avec son père, il regagna Tébessa en septembre de l'année 1954, une période marquée par d'intenses préparatifs et par une effervescence chez les Nemencha qui s'affairaient à rassembler des armes en prévision du déclenchement de la révolution armée de Novembre 54. Hadj Ali et son père furent intégrés dans le groupe dirigé par Amar Lamaâfi, chargé de l'opération de collecte des armes, dont ils furent ses proches assistants.
La lutte armée de Libération nationale enclenchée, l'un des éléments du groupe dirigé par Amar Lamaâfi fut fait prisonnier. Atrocement torturé, il finit par citer parmi les personnes chargées d'assurer le ravitaillement des moudjahidine, les noms de Ali Chériet et de son père Lakdhar, qui fut arrêté et emprisonné, alors que Chériet Ali, alias Hadj Ali, rejoignit, le 17 février 1955, les rangs de l'ALN et prit les armes en sa qualité de moudjahid sous les ordres de Zine Abada. Le premier baroud d'honneur, d'une grande envergure, auquel prit part Hadj Ali, remonte au 20 septembre 1955.
Il s'agit de la célèbre bataille d' EI Djorf qui dura quatre longs jours sans interruption et impulsa dans les rangs des moudjahidine davantage de résolution, de force mentale, d'abnégation et renforça leur conviction de mener le combat jusqu'à la victoire finale. Hadj Ali vécut tous les instants de la bataille d' EI Djorf aux côtés du chahid Chihani Bachir qui était, au moment des faits, adjoint de Mostefa Ben-Boulaïd. Après la bataille d'EI Djorf, sous la direction toujours de Chihani Bachir, Hadj Ali participa à de nombreuses autres batailles, dont celle de Djebel Labiod, dont l'engagement d'une rare intensité dura cinq jours et vit un certain nombre de moudjahidine tomber en martyrs.
Chihani Bachir ne tarda pas à mourir en héros, ce qui ne manqua pas de créer un certain dysfonctionnement au niveau des différentes unités de la Wilaya I, dont l'état-major s'empressa de remédier et prendre les dispositions adéquates en vue de la poursuite de la noble mission de libération du pays et de son indépendance. Ainsi, Hadj Ali en compagnie de Ben Arafat fut affecté au secteur de Sedrata, sur instruction de l'état-major de la Wilaya I, le 19 mai 1957. Hadj Ali fut désigné à la tête d'une commission chargée de la communication, de l'orientation et de la propagande. Cette commission était composée, outre Hadj Ali, de Belkacem Nessiri, Brahim Beroual, Righi Ben Hocine et Harraf Moussa. La mission en question consistait à entreprendre des tournées englobant les zones I-II – IV- V et VI en sus de l'établissement de contacts avec les Wilayas Il et III.
Les affrontements entre les éléments du corps expéditionnaire français, les accrochages et les embuscades tendues par les moudjahidine n'ont connu aucun répit, Hadj Ali prit part à de nombreux combats qui se sont soldés par de cuisants revers infligés aux troupes de l'armée française. Il en est ainsi de la bataille de Founou dans le courant de l'année 1956, à la suite de laquelle 65 soldats français ont été tués et huit (8) autres capturés. Il a été récupéré un lot de 42 fusils et de mitraillettes.
Si Mansour et Si Mabrouk tombèrent en martyrs lors de cette bataille. Ensuite, toujours dans le courant de l'année 1956, ce fut la bataille de Bissou dans les environs d'EI Aouinet. L'ennemi tomba dans une embuscade et subit de lourdes pertes en vies humaines, alors qu'il a été déploré la perte de Si EI Achouri, victime du devoir. L'année 1956 a été, également, marquée par l'embuscade de Lebib, dans la région d'EI Betiha. 45 soldats des troupes françaises on été tués, deux (2) harkis furent capturés ainsi qu'un militaire du rang d'adjudant. En outre, il a été récupéré un lot de 23 fusils, d'une pièce lourde et d'un appareil de transmission. Au nombre des batailles, il convient de citer celles du Djebel EI Mahress, qui s'est déroulée en 1956 à l'est de M'daourouch, de Artou et de Oum EI Kemamou. En 1957, les batailles se sont succédé et ont eu pour théâtre d'action, notamment, Djebel Sarra Ameur, Djebel Ahmar Khaddou, proche de M'chounech et de Tibhirine dans la région de Batna. Hadj Ali fut désigné à la tête de la commission de contrôle, relevant de la Wilaya I des Aurès-Nemencha.
Dans le cadre de sa mission, il effectua de nombreux déplacements qui le menèrent à travers les six régions, incluant les 24 Nahiyas et les 96 Kasmas. Il fut ainsi placé sous les ordres de Belhouchet et de Nouaouria, conformément à l'instruction dictée par le conseil de la Wilaya I le 29 juillet 1957. En 1958, il se retrouva en terre tunisienne, où il fut désigné responsable de la base de Tadjrouine, chargé des questions politico-militaires, en application de la décision émanant de l'état-major de la Wilaya I, libellée sous le numéro 356, le 12 juillet 1958. En 1959, Hadj Ali assuma des tâches de commandement au sein de la base d'EI Kalaâ.
Le 26 novembre 1959, il s'est vu confier la mission de conduire le convoi d'acheminement de l'armement, selon l'itinéraire établi, de Marsa Matrouh (Egypte), en traversant le territoire libyen, pour parvenir enfin à Ghardimaou à la frontière tunisienne. Sa mission se poursuivit jusqu'à l'annonce du cessez-le-feu, le 19 mars 1962. Ainsi, il retourna au pays en compagnie de Saïd Abid et de Tahar Zbiri. Ils installèrent leur campement au Djebel Aurès, dans l'attente d'établir leur quartier à la caserne Lambèse, qu'il ne quittera pas jusqu'au 18 octobre 1962, date marquant son départ des rangs de l'armée, à sa demande.


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