Aux mesures répressives prises par le mouvement Hamas, qui domine la bande de Ghaza depuis le mois de juin 2007, contre les membres du 6e Congrès du Fatah, en procédant à des arrestations, interdiction de voyage, confiscation de pièces d'identité et de passeports, dans le but de les empêcher de regagner la ville de Beitlehem en Cisjordanie occupée, ou débutent les travaux du congrès à partir du 4 août prochain, le mouvement Fatah a haussé le ton en menaçant d'arrêter les dirigeant politiques du mouvement islamiste de Cisjordanie. Ghaza. De notre correspondant Dans des déclarations à la presse, Adnan Dmeri, porte parole des services sécuritaires de l'autorité palestinienne basée en Cisjordanie, a dit que « des mesures très dures vont être prises contre les dirigeants politiques du Hamas en Cisjordanie s'ils ne reviennent pas sur les récentes décisions de plusieurs interdictions affichées à l'encontre des membres du congrès ». Selon certaines sources proches des services sécuritaires, l'autorité se basera sur le fait que la direction du Hamas est la même que celle en Cisjordanie, dans la bande de Ghaza et en Syrie où réside Khaled Mechaâl, le chef du bureau politique du mouvement islamiste. Il est déclaré aussi que les dirigeants politiques du Hamas en Cisjordanie n'ont pas pris de positions contre les décisions prises a Ghaza. Ils n'ont même pas été neutres puisqu'ils ont appuyé la décision d'interdir le voyage des membres du congrès. Dmeri dira aussi : « Tous les dirigeants politiques du Hamas ne sont pas emprisonnés. Ils se réunissent, travaillent et font des déclarations. De ce fait, ils porterons l'entière responsabilité de ce qui se passe dans la bande de Ghaza si le Hamas ne recule pas. » Laissez-passer contre prisonniers De son côté, sur les ondes de plusieurs radio, le porte-parole du mouvement Hamas ne manquera de dire que « la balle est dans le camp du Fatah ». Une phrase qui fait allusion à la libération de l'ensemble des prisonniers du Hamas, soit une condition sine qua non si le parti Fatah veut que les membres du 6e Congrès puissent quitter la bande de Ghaza. Le mouvement Hamas explique les mesures prises contre les membres du 6e Congrès du Fatah, par le refus de la libération de quelques 1000 de ses partisans qu'il qualifie de prisonniers politiques. Le mouvement islamiste exige la libération de tous ces détenus comme condition préalable à la sortie vers Beitlehem de 400 militants du Fatah. Une condition que refuse ce dernier qui l'assimile à du chantage politique. Le mouvement Fatah dont le déclin a, selon plusieurs observateurs, permis au Hamas de remporter haut la main la majorité aux élections législatives de 2006 et, par la suite, au mois de juin 2007, fait perdre au profit du mouvement islamiste la bande de Ghaza, dirigée depuis l'instauration des accords d'Oslo, par l'Autorité palestinienne, dont la majorité des responsables sont des hommes du Fatah, tenu a faire réussir son 6e Congrès, qui survient une vingtaine d'années après le 5e qui a eu lieu à Tunis, et qu'il considère comme le nouveau départ du mouvement qui a toujours représenté la colonne vertébrale des mouvements nationalistes palestiniens et de l'Organisation de libération de la Palestine. Le bras de fer continue donc entre les deux principaux rivaux sur la scène palestinienne, ce qui représente une menace sur l'avenir du processus de réconciliation nationale entamé depuis plusieurs mois dans la capitale égyptienne, le Caire.