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Interrogations autour d'une crise qui perdure
Publié dans El Watan le 11 - 10 - 2010

Ces nouvelles perturbations rappellent lamentablement que la production laitière dans son ensemble demeure vulnérable malgré toutes les mesures prises ces deux dernières années pour endiguer la tension devenue cyclique, sur le deuxième produit agricole le plus consommé en Algérie après les céréales, avec une moyenne de besoins exprimés de 110 litres/habitant/an.
Dans certaines régions du pays, le sachet de lait de 25 DA a disparu définitivement du marché, alors que les localités où des laiteries sont implantées continuent à être servies mais avec des quantités sensiblement réduites.
Sur les 126 laiteries conventionnées avec l'ONIL (Office interprofessionnel de lait), une grande partie a dû arrêter définitivement sa chaîne de production pendant 2 ou 3 jours, faute de matière première (la poudre de lait d'importation). Cette énième pénurie est imputable aux perturbations dans l'approvisionnement des laiteries par l'Office interprofessionnel de lait (ONIL). La chaîne d'approvisionnement des laiteries a connu des interruptions à répétition ces dernières semaines pour des raisons non apparentes. La semaine dernière, la laiterie de Draâ Ben Khedda, unité du groupe Giplait privatisée en 2008, a été contrainte à cesser son activité pendant deux jours, (lundi et mercredi), faute de matière première de transformation.
Le directeur commercial de la laiterie, contacté à cet effet, a déclaré que «pendant ces deux journées l'unité a cessé complètement son activité faute de poudre, cependant le rythme de production a baissé en moyenne de 25% depuis que l'approvisionnement en poudre par l'ONIL est perturbé. Pour la journée de ce jeudi, nous avons eu 20 tonnes de poudre, équivalent d'une journée de travail et pour les jours à venir, la production dépendra de l'approvisionnement». Dans sa présentation de la situation générale de la laiterie, le même responsable a fait savoir que «la production journalière au niveau de l'unité est, en moyenne, de320 000 litres avant de baisser à 240 000 litres». Du coup, les ménages sont sérieusement affectés par cette pénurie sachant le rôle primordial qu'occupe le lait dans la ration alimentaire quotidienne du consommateur.
Une volonté à occulter une crise bien réelle
En outre, c'est le manque de communication sur cette situation et le silence dans lequel se sont confinés les pouvoirs publics en charge du secteur qui suscitent des interrogations. Au niveau de l'autorité de régulation de la filière, à savoir l'ONIL, les raisons de la pénurie actuelle ne sont pas annoncées. La seule réponse donnée aux transformateurs est la suivante : «Actuellement, il y a quelques problèmes dans l'approvisionnement, les laiteries seront approvisionnées en fonction des arrivages.» Cependant, le ministre de l'agriculture et du développement rural, lorsqu'il a été interrogé la semaine dernière a réfuté catégoriquement toute idée de pénurie dans la filière lait. Est-ce une volonté d'occulter une crise réelle qui persiste depuis plusieurs jours déjà ?
Cependant, pour certains acteurs de la filière, ces perturbations ne sont pas étrangères à la tension que subit actuellement le marché international où les prix de la poudre de lait ont amorcé une tendance à la hausse relativement accélérée depuis quelques mois. Evoluant dans un climat de fragilité avérée, la production laitière en Algérie demeure très loin des objectifs de consolidation escomptés à la faveur des nouvelles politiques économiques mises en œuvre. Malgré, des mesures d'encouragement exceptionnellement attrayantes, (des subventions à la production, des avantages pour les éleveurs), la dépendance vis-à-vis du marché international ne fait que s'accentuer.
Par ailleurs, c'est le processus de renforcement de la production locale de lait cru pour diminuer le recours à l'importation qui est désormais remis en question. Certes, les pouvoirs publics affichent depuis quelques années une volonté réelle à booster la production locale mais, la stratégie tracée en la matière est-elle efficiente et permettra-t-elle d'atteindre les objectifs escomptés ? C'est la question que se posent les spécialistes en économie agricole qui se sont penchés sur cette problématique. Si l'on tient compte de la situation sur le terrain, la redéfinition des paramètres d'évolution de la cette filière s'impose, sachant que les transformateurs sont nombreux à reconnaître que la collecte de lait cru est confrontée à des contraintes majeures.
A titre illustratif, la laiterie de Draâ Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, est allée jusqu'aux wilayas de l'intérieur du pays en vue de prospecter au niveau des éleveurs pour la collecte. « Au niveau de notre région, il faut savoir qu'il y a au moins cinq laiteries qui font la collecte, ce qui fait que les quantités de lait cru mobilisables ne suffisent plus pour satisfaire nos besoins. En conséquence, nous sommes en contact avec des éleveurs d'Aïn Defla, Médéa, Bordj Bou Arreridj pour nous approvisionner en lait cru ». L'éloignement de ces régions impliquera certainement la hausse du coût de revient du lait de collecte.


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