La commune d' El Mayenne (Aïn Defla) souffre d'un déficit flagrant en matière d'habitat rural avec 3000 demandes en instance alors que le quota réservé n'est que de 175 logerments au titre d'un programme inscrit en 2008 et qui attend d'être concrétisé. Le drame, vécu dimanche dernier au niveau du douar Djwahra situé à 30 km à l'Ouest de la commune d'El Mayenne distante de 70 km à l'extrême Sud-Ouest du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla, pose encore une fois la question lancinante quant à la prise en charge des préoccupations des populations confrontées au problème de l'habitat précaire et l'urgence d'en finir avec les habitations en « toub »(terre sèche) .Pour rappel, deux membres d'une même famille ont trouvé la mort dimanche dernier dans ce douar suite à l'effondrement de la toiture vétuste d'un préau situé à proximité de leur chaumière. Les malheureux voulaient échapper à la canicule en choisissant cet endroit pour y passer la nuit. Pour l'adjoint d'APC, contacté au lendemain de ce drame, la responsabilité des autorités locales est engagée car a ajouté le même orateur, cet incident malheureux aurait pu être évité si cette famille avait bénéficié à temps de l'aide à l'habitat rural que la population défavorisée d'El Mayenne attend depuis des années. En effet selon notre interlocuteur, cette commune de plus de 12 000 habitants, classée avec celle de Belaas toutes deux relevant de la daïra de Bathia,comme étant les plus défavorisées à l'échelle nationale, souffre d'un déficit flagrant en habitat rural. Dans ce chapitre, le même responsable évoquera la promesse faite par le wali il y a deux mois afin d'accélérer les procédures. Hélas ! Le drame est survenu, endeuillant cette famille et torturant peut-etre quelques consciences. Pour rappel, plusieurs foyers des douars de Ouled Bendou, El Meukhfi, El Djould, El Merdja, Chenatra vivent dans des conditions sociales difficiles. Certains ne sont pas raccordés au réseau électrique et l'eau potable continue à parvenir à la population au moyen des citernes a indiqué l'adjoint d'APC. A noter par ailleurs que la population de cette commune, située dans une zone montagneuse enclavée où les hivers sont rudes, a souffert durant la décennie de la terreur, prenant son mal en patience, espérant des mesures salutaires de la part des pouvoirs publics qui tardent à venir. Ainsi, aux douars Chnafra et El djould, distants l'un de l'autre de 15 km, les citoyens ne cessent de revendiquer depuis des mois la réhabilitation de la route à ce niveau alors qu'un projet dans ce sens, confié à la conservation des forêts, est inscrit depuis deux années nous dit-on. D'aucuns estiment qu'il est temps de prendre au sérieux les revendications légitimes et urgentes des populations rurales dont celles prioritaires du logement ou alors fau-il d'autres malheurs pour accéder à un droit reconnu par toutes les instances ?