Carences Quasiment tout manque à cette région qui n?arrive pas à se hisser à un niveau acceptable. La commune d'El-Abadia (Aïn Defla) éprouve d'énormes difficultés à amorcer une dynamique de développement à la mesure des aspirations de sa population, et ce, faute de projets ayant une incidence directe sur le vécu des administrés. A vocation essentiellement agricole, El-Abadia, avec ses 33 221 habitants, accuse, selon le président de l'APC, un important déficit aussi bien en matière d'infrastructures scolaires et de jeunesse qu'en ce qui concerne l'habitat et l'AEP. Disposant de 15 écoles primaires, de 4 CEM et de deux lycées, la commune arrive difficilement à faire face aux besoins de la population en la matière, le recours au système de la double vacation en vigueur n'ayant pas résolu le problème de la surcharge des classes. Le taux d'occupation par classe demeure important puisqu'il varie, a indiqué le P/APC, entre 45 et 50 élèves par classe, tous cycles confondus. Cette situation n'est pas près de s'améliorer, reconnaît le P/APC, du fait qu'aucune opération n'est inscrite en ce sens, hormis l?extension de deux écoles primaires réalisées sur le budget communal. L'inscription d'un CEM et d'un lycée est indispensable, voire impérative, a indiqué le P/APC en signalant que toutes les demandes faites dans ce sens n'ont pas abouti. La concentration des établissements scolaires, notamment ceux du moyen et du secondaire, pose un véritable problème pour le transport scolaire. Un seul bus de 24 places est destiné à cette fin, alors que quelque 1 200 élèves des villages avoisinants convergent quotidiennement vers le chef-lieu de la commune. Tout comme le secteur de l'éducation, la situation de l'AEP n'est pas non plus brillante, a indiqué le P/APC. Outre le déficit enregistré en la matière, vient s'ajouter la défectuosité du réseau d'AEP. Ce dernier, dans un état de dégradation avancé, fait l'objet quasi quotidiennement d'interventions des services concernés, d'où les perturbations et les irrégularités dans la distribution d'eau, notamment en été où le manque est flagrant. Sur un autre registre, la commune d'El-Abadia, qui est également chef-lieu de daïra, est confrontée sérieusement au problème du chômage qui se situe autour de 45%, selon le P/APC. L'ampleur de ce phénomène est expliquée par l'insuffisance des investissements publics et privés, dira le premier responsable de la commune.