Hakoum Benbrahim, coordinateur des associations des handicapés de la wilaya de Saïda tire à boulets rouges sur le directeur de l'Action Sociale installé depuis une année et responsable, selon lui, « de la mauvaise prise en charge de cette frange défavorisée de la population ». Regroupant les malades mentaux (1500), les non-voyants (900), les handicapés moteurs (1000), et les sourds-muets (205), tout ce beau monde n'aspire qu'à être pris sérieusement en charge. « La direction de l'Action Sociale décide de son propre chef de l'avenir des handicapés, alors que nous les représentons. Nous voulons être des partenaires et associés sur les éventuelles décisions à prendre en ce qui les concerne », dira Hakoum, tout en ajoutant : « Il y a près de 500 malades mentaux qui ne sont pas assurés, les cartes sont bloquées au niveau de l'Action Sociale, les handicapés attendent depuis 2 ou 3 mois pour un simple changement de carte. De plus, les malades chroniques attendent depuis 6 mois pour encaisser leurs indemnités qui sont passées de 3000 à 4000 DA/ mois pour les invalides à 100%. « Nous demandons un centre réservé aux enfants représentant un danger moral dont la wilaya dispose d'une cinquantaine ». Il est aberrant que des parents soient contraints d'enchaîner leurs propres progénitures, comme le cas de ce père de famille de la commune de Sid Ahmed qui possède 3 enfants agressifs. Contacté à ce sujet, M. Bentarcha, directeur de l'Action Sociale, nous dira : « Je ne peux rien dire, il faut une autorisation de M. Ould Abbès pour que je puisse vous répondre ».