«Tous ensemble contre la pauvreté», tel est le slogan de la Journée mondiale de la lutte contre la pauvreté qui s'est tenue à l'école des jeunes sourds, à Béjaïa. Un premier reportage réalisé par l'association «Dialogue et action» d'Akbou a présenté la situation de la population défavorisée du quartier Hira-Tahar. Le deuxième film retrace la situation des femmes en détresse dans la localité de R'mila, réalisé par l'association Tafat d'Amizour. Puis le débat est ouvert, ce qui permet au directeur de la DAS, M.A.Tigha, de dire que «la lutte contre la pauvreté ne peut pas être menée seulement par la DAS qui est sous la tutelle du ministère de la Solidarité, mais que cette mission implique tous les secteurs.» D'ailleurs, il regrettera l'absence des représentants des APC, alors que ces structures servent de cellules de base à ce combat. Concernant la wilaya de Béjaïa, il dira «18.000 familles sont nécessiteuses et, contrairement à ce que l'on pense, tous les citoyens de la wilaya ne sont pas aisés; les poches de pauvreté existent partout sur le territoire». Pour cela un programme d'installation d'une cellule de proximité est envisagé au niveau de chaque daïra. Pour M.Tigha: «La DAS est là pour lutter contre tous les maux; pour aider les handicapés, financer des programmes d'aide, mais les efforts doivent être conjugués.» Lors du débat, plusieurs questions ont été soulevées telles que le rôle de la DAS, du ministère de la Solidarité, des bureaux communaux de l'action sociale et des associations. Aussi, les textes sont clairs, ce n'est que leur application et leur prise en charge qui restent à déterminer. Nous noterons que durant les débats, les différents acteurs ont soulevé le manque de coordination. D'autres interventions émanent de secteurs tels que la formation professionnelle, où un travail a été élaboré afin de se rapprocher des populations enclavées en ouvrant des antennes régionales qui permettront l'apprentissage d'un métier, ou celle de l'Ansej qui, par son programme, essaye de résorber le chômage, enfin celle du Croissant-Rouge, présent dans 36 communes. Toutes ces interventions démontrent la disponibilité de ces organismes à coordonner leurs efforts. Ce qui confirmera l'installation de la Cellule sociale de proximité (CSP) qui a pour mission la lutte contre la pauvreté, l'exclusion et la marginalisation. Elle adopte comme démarche le ciblage des populations défavorisées et l'identification de leurs besoins en leur apportant l'assistance nécessaire. Elle sera aussi chargée de la collecte du traitement des données et d'information. Un travail de longue haleine!