Si la communauté éducative est en période de vacances cela ne semble pas être le cas pour les représentants syndicaux, affiliés au syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) de la wilaya de Béjaïa. En effet, la semaine dernière s'est réuni le conseil de wilaya, composé des représentants des daïras de la wilaya de Béjaïa, sous la présidence de son secrétaire général, M. Boudrâa, afin d'évaluer la situation aussi bien au niveau local qu'au niveau national. Le premier point abordé lors de la réunion a été le retard accusé dans le versement des salaires des personnels et de la prime de rendement. « La situation n'honore pas les responsables du secteur dans cette wilaya ; ils n'arrivent toujours pas à maîtriser le volet salarial. Celui-ci accuse souvent des retards, que ce soit dans le versement des rappels d'échelons, des salaires ou de la prime de rendement », dira le secrétaire général du SNTE. Par ailleurs, le même responsable trouve symptomatique de la situation le fait que « lorsque ces responsables sont bousculés par le ministère de l'Education, ils s'exécutent dans les plus brefs délais ». Et pour illustrer son propos, le secrétaire général citera la célérité avec laquelle l'administration a exécuté la décision de l'alignement financier par rapport au nouveau statut. Concernant la prime de rendement, l'orateur a dénoncé le fait que « la notation est exigée par la direction de l'Education deux mois avant la fin du semestre et malgré cela le retard persiste. Même si on fait du 100% au bac, cela n'intéressera pas ces responsables et le mépris persistera tout comme le retard », a ajouté M. Boudrâa. Par ailleurs, le point concernant le retard dans la rémunération des contractuels ainsi que celui relatif au mouvement des personnels, ont été longuement abordés. « Le mouvement est organisé alors que les personnels ne sont plus de service et ignorent jusqu'à leurs nouvelles affectations. Pour parer à cela, les personnels sont invités à ce rapprocher des services de la direction de l'Education pour s'informer sur la nouvelle affectation », dénoncera un intervenant. Un autre syndicaliste a souligné, quant à lui, la contradiction dans la gestion du mouvement des adjoints d'éducation. « D'un côté un adjoint qui est au secondaire est interdit de participer au mouvement avec ses collègues dans les CEM, mais quand l'administration, en cas de suppression de postes ou de nécessité de service, décide d'affecter un adjoint d'éducation dans un CEM, tout devient possible et aucune contrainte n'est avancée », dira l'intervenant outré. Face à ces situations et d'autres, les syndicalistes envisagent déjà des actions d'envergure dés la prochaine rentrée. La question de la gestion des œuvres sociales et des logements LSP à été aussi à l'ordre du jour et selon le premier responsable du syndicat à Béjaïa « une stratégie pour la prochaine rentrée est mise en place avec des syndicats autonomes du secteur pour qu'enfin les travailleurs se réapproprient les œuvres sociales », dira le secrétaire général. Au niveau national, le coordinateur des adjoints de l'éducation de la wilaya de Béjaïa, M. Hellal El Aid et un membre de la commission de négociation, M.Ouaddah Mohamed, ont fait le compte-rendu des réunions avec les représentants du ministère de l'Education. Les syndicalistes du SNTE, ont déploré l'arrêt des négociations et du suivi des travaux avec la commission mixte, installée à l'initiative du ministère de tutelle au mois de juin dernier. Et unanimement, les représentant des adjoints d'éducation de la wilaya de Béjaïa ont apporté leur soutien à la coordination nationale affiliée au SNTE et ont voté le principe d'une grève générale dès la prochaine rentrée scolaire.