M. Asfari, co-président du Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme au Sahara occidental (CORELSO), "a été arrêté et brutalement torturé par un groupe de la police secrète et du groupe urbain de sécurité (GUS) à El-Ayoun, capitale occupée du Sahara occidental", a rapporté l'agence de presse sahraouie SPS. Par ailleurs, des citoyens sahraouis d'El-Ayoun occupée ont organisé lundi une manifestation pour protester contre l'intervention des forces d'occupation marocaines contre le camp de Gdeim Izik, situé à lÆest de la ville occupée. Plusieurs Sahraouis ont été blessés dans l'attaque lundi à l'aube par les forces marocaines du camp de Gdeim Izik (camp de la liberté), situé à 12 km de la ville d'El-Ayoun, avait rapporté SPS. "Plusieurs personnes ont été blessées parmi la population du camp, dont des femmes, des enfants et des vieillards, surpris dans leur sommeil et asphyxiés par les gaz lacrymogènes dont ont fait usage les forces marocaines, armées de matraques", a témoigné un résident du camp joint par téléphone par SPS. "C'est un génocide contre nous, ils (les forces marocaines) ne font pas de distinction, les femmes et les enfants n'ont pas été épargnés", a indiqué Ahmed Moussaoui, défenseur des droits humains, avant que la communication téléphonique ne soit coupée. Selon l'agence sahraouie, les forces marocaines ont tiré des bombes lacrymogènes depuis des hélicoptères et usé de canons à eau dans l'attaque contre le camp où plus de 20.000 Sahraouis se sont installés depuis le 9 octobre dernier pour protester pacifiquement contre la discrimination persistante et la détérioration aiguë des conditions socio-économiques de la population sahraouie au Sahara occidental.