Les commerçants exerçant au niveau des marchés de gros de Boufarik et de Bougara, dont le nombre total dépasse les 600 vendeurs, menacent d'avoir recours à une grève, à la veille du mois sacré de Ramadhan, si leurs doléances ne sont pas prises en compte par les pouvoirs publics. En effet, ces commerçants se disent être victimes de la non transparence concernant la gestion de ces deux marchés. Dans ce sens, le cahier des charges relatif à la mise en adjudication des divers droits d'entrées de place, de stationnement et taxes perçues auprès des utilisateurs de l'enceinte du marché de gros des fruits et légumes entre autres, n'est jamais affiché publiquement si bien qu'aucun commerçant ne connaît son contenu, nous dit-on. Cela provoque, d'après eux, un climat d'anarchie du moment où les droits et devoirs de chaque personne ayant une relation avec ces marchés ne sont pas connus. « Ce cahier des charges est censé organiser l'activité commerciale au sein des marchés de gros, pourtant il n'est jamais vulgarisé », nous dira avec un air plein d'étonnement, Boukri Djillali, président de l'Union générale des commerçants et artisans de la wilaya de Blida. Notre interlocuteur ajoutera : « Même lors de la mise en adjudication de ces deux marchés, tout ce passe en catimini alors que certains de nos commerçants qui ont les moyens financiers étaient intéressés pour postuler à ce genre d'opération. Figurez-vous qu'un nombre important de commerçants activant dans le marché de gros de Bougara ne connaissent même pas l'adjudicateur de ce marché ». Les commerçants craignent le pire, surtout que ces deux marchés demeurent dépourvus de commodités assurant leur sécurité comme les extincteurs. « C'est vraiment désolant que ces marchés, connus à l'échelle nationale, manquent de ce genre de moyens », regrettera un commerçant. Pour un autre, la somme d'argent qui vient d'être débloquée (17 milliards de centimes) pour le réaménagement du marché de Bougara peut servir à la construction d'un nouveau marché qui répond aux normes.