Annoncé pour mai 2008, septembre, puis pour juin 2009 et probablement avant le 22 août prochain, le transfert des prisonniers algériens en Libye n'est visiblement pas pour bientôt. De source proche du dossier, rien n'est « encore sûr pour l'instant (…) Il s'agit seulement de rumeurs et aucune certitude existe pour le moment ». Où réside le problème dans la mesure où un protocole d'accord a été signé entre les deux pays pour l'échange des prisonniers ? « Le problème réside du côté libyen. Ce qui a été signé auparavant sur l'échange des prisonniers n'a pas été respecté. Et nous espérons que cela sera bientôt pris en considération », nous explique notre source. Une solution pour mettre fin au calvaire des 56 Algériens dans les prisons libyennes ? Aucune n'est prévue. « Nous ne pouvons qu'attendre », nous dit-on encore. Même la Commission nationale consultative pour la promotion et de la protection des droits de l'homme (CCPPDH, officielle) a les mains liées. Saisie à maintes reprises par le collectif des familles des prisonniers pour intervenir, la CCPPDH préfère rester loin de cette question et de ne pas compliquer davantage la situation. C'est une affaire « d'Etat à Etat ». « La CCPPDH ne peut pas intervenir ou saisir une quelconque autorité dans la mesure où il s'agit d'une affaire entre deux Etats", souligne à El Watan Vendredi, Farouk Ksentini. Pour le président de la commission, il vaut mieux ne pas entreprendre des démarches qui peuvent rendre la Libye « susceptible ». « C'est un Etat qui est susceptible, et l'Algérie préfère travailler dans la discrétion et de manière diplomate », conclut-il. Rappelons également que les familles des prisonniers s'attendaient au transfert en juin dernier, date qui coïncide avec le 60e anniversaire du départ des troupes italiennes de Libye.