Qui sont ces jeunes filles, des mineures en majorité, bien vêtues et le portable dans le sac à main, qui s'adonnent à la mendicité sur le boulevard principal de la ville ? Venant des wilayas limitrophes (Relizane, Sidi Bel Abbès et Témouchent), elles ne laissent pas indifférent : assises à même le sol devant des commerces, elles tendent la main aux passants avant d'entrer dans des conciliabules avec eux, généralement des jeunes crédules, plutôt cupides. Ce qui n'est plus un secret, c'est que plusieurs d'entre elles sont tombées enceintes. L'une d'entre elles s'était même enfuie de la maternité de Maghnia pour aller accoucher ailleurs. Le plus étrange, la grande partie de ces fausses gueuses, la nuit tombée, élit domicile près du commissariat de police, au dos du siège de l'APC. Mais ce qui est davantage inquiétant, ces filles au comportement ostensible enclenchent des bagarres sauvages entre elles en plein centre-ville. Et ce qui est incompréhensible, interrogés, des responsables à tous les niveaux, se jettent la balle. Est-ce le rôle de la police ? Des élus ? De la justice ? Qui mettra fin à cette débandade dans un pays où des lois répriment la mendicité et la prostitution des mineurs. Quant à ces jeunes filles accompagnées de nourrissons et qui ont jeté leur dévolu à l'entrée des mosquées, difficile d'en parler sans risquer d'être taxé de mécréant. Pourtant, la loi aussi punit les personnes qui utilisent les bébés pour amadouer les âmes sensibles…