Responsables et représentants des associations de quartiers ont pris part à cette séance placée, d'emblée, sous le sceau de la recension des déficiences et tares défigurant le tissu urbain de la reine des Ziban et des modalités de la prise en charge des préoccupations de ses habitants. Le chef de l'exécutif dira: «Depuis mon installation à la tête de cette wilaya, j'ai reçu des milliers de demandes d'audience et de lettres de protestation émanant d'habitants dont les préoccupations ne trouvent ni solutions ni réponses de la part des autorités concernées. Il est inadmissible qu'une ville comme Biskra, pôle culturel et touristique, soit dans un état aussi déplorable. La négligence, la gabegie et la détérioration de tout l'environnement urbain de la reine des Ziban, tout autant que le vécu des Biskris, ne répondent pas aux ambitions du développement tracé par l'Etat.» Requerrant la participation de tous afin de remédier à cette situation, il exhortera responsables locaux et citoyens à «œuvrer de concert à la restauration de la confiance en privilégiant l'intérêt public aux intérêts personnels». Les citoyens déballeront toutes les insuffisances recensées dans la ville, cela va des routes et de l'éclairage public dégradés aux tarifs exorbitants des factures d'eau en passant par la vétusté du réseau d'assainissement et du problème, mille fois soulevé, du ramassage des déchets ménagers. A ce propos, le P/APC de Biskra, Laïd Bakhouche, déclare: «Aucun projet de 2010 n'a encore démarré et 50% de ceux de 2009 n'ont pas été réalisés. » Selon certains, seuls de grands travaux d'infrastructures comme le dédoublement du principal pont reliant Haret El Oued à El Alia, la construction de deux autres nouveaux ponts l'un au nord et l'autre au sud des trois ponts déjà existants, et bien d'autres réalisations, permettraient à la circulation en ville de devenir fluide, ce qui éviterait, ou à tout au moins diminuerait, les accidents en milieu urbain.