L'APC de M'Chedallah (localité sise à 45 km à l'est de Bouira), vit depuis quelques jours un climat de tension exacerbé par le boycott de la dernière délibération prévue pour la matinée du mercredi dernier, par la majorité des élus de cette assemblée. La réunion à laquelle était prévu un débat autour de trois points relatifs à l'approbation du budget supplémentaire, l'attribution d'un marché et la résiliation du contrat de location du marché hebdomadaire dont l'affaire a, par le passé, été portée devant les tribunaux. Ainsi, et contestant « la gestion unilatérale et l'opacité » dirigée par l'exécutif municipal constitué d'élus du RCD, les élus du RND, du FLN et du FFS, au nombre de 6, sont montés au créneau pour exiger la transparence dans la gestion. Ainsi et au moment où le maire, M. Hamid Zekri, avec qui nous avions eu un entretien téléphonique le jour même, évoque l'absence des membres de l'APC, et annonce le report de cette délibération, les élus de l'opposition parlent d'une « décision politique prise en commun accord de la majorité des élus à l'assemblée », ceux-là qui disent ne pas accepter le fait que l'exécutif communal agisse sans consultation des autres élus. Certains élus, notamment ceux du FFS et du RND que nous avons rencontrés déclarent ne pas vouloir bloquer l'assemblée, mais plutôt exiger « le minimum de respect pour les élus et une gestion transparente de la commune ». D'autre part, l'un des élus du parti d'Ahmed Ouyahia (RND), à savoir M. Saoudi Mustapha, avait rendu publique, le 7 juillet dernier, une déclaration où il dénonce « l'absence de communication et le mépris des droits des citoyens » qui s'ajoute, selon lui, à « un immobilisme souvent calculé pour retarder et/ou torpiller tout projet prometteur ». En somme, la dénonciation faite solennellement par ces élus de plusieurs irrégularités fait bien présager un blocage de cette APC, dès lors que l'on est bien en face d'un véritable bras de fer entre les élus de l'opposition (la majorité) et l'exécutif municipal.