Alors que la population locale en attendait beaucoup, l'APC d'Akbil se retrouve, presque trois mois après les élections partielles du 24 novembre 2005, dans l'impasse. Une situation qui risque encore de perdurer tant les chances d'installation d'un exécutif communal s'avèrent très réduites. Quatre assemblées générales n'ont pas suffi au président de l'APC, issu de la liste indépendante, pour installer son exécutif. Un exécutif dans lequel l'ex-administrateur communal d'Akbil, devenu maire à l'issue des élections partielles, n'a pas prévu de place pour les élus FFS et RCD. Ce qui a conduit ces élus à rejeter toutes les propositions faites par le président de l'APC avant de demander, dans une requête adressée au wali de Tizi Ouzou, le 3 février dernier, l'annulation de toutes les délibérations, non seulement parce qu'ils ne figurent pas dans ladite assemblée mais aussi, selon eux, “ces délibérations se sont toutes tenues sans la présence de tous les membres de l'assemblée comme le stipule la réglementation”. Selon les élus protestataires, les convocations aux premières assemblées ne leur sont pas parvenues et que donc l'article 16 du code communal n'a pas été respecté quant aux dernières réunions de délibération. Ces élus indiquent que le maire “voulait à tout prix réduire cette assemblée à six membres alors qu'elle est en réalité constituée de sept, et ce, en excluant délibérément un élu sous prétexte qu'il est poursuivi en justice, avant qu'il soit officiellement suspendu par le wali et avant même que ladite assemblée ait donné son avis comme le stipule l'article 23 du code communal”. Mais les irrégularités ne se limitent pas à cela, selon les élus FFS et RCD, qui expliquent dans leur rapport qu'“après consultation du registre officiel des délibérations, nous avons constaté qu'un procès-verbal de la délibération du 25 janvier n'a pas été annulé, bien que l'assemblée n'a pas délibéré pour quorum non atteint”. Après le climat de tension qui s'en est suivi, cette délibération a été annulée mais une autre pour l'installation de l'exécutif a été organisée, à leur insu, le lendemain, précisent-ils. Ce qui mettra ainsi davantage de l'huile sur le feu. Sous la pression de la population d'Akbil qui commençait à se mobiliser, le président de l'APC sera contraint d'annuler encore cette délibération et de prévoir une autre réunion pour aujourd'hui. Mais la situation telle qu'elle se présente, l'exécutif communal a de faibles chances d'être installé et la population, qui a pris jusque-là son mal en patience, ne semble pas prête à continuer de jouer désormais le rôle de simple observateur. SAMIR LESLOUS