La petite passerelle plus connue par pont Hachhouche, passage stratégique, situé à quelques mètres seulement du lycée Hihi El Mekki, entre la cité des Frères Bouchama et la rue des Frères Khaznadar, dans le secteur urbain de Bab El Kantara, fait toujours figure d'ouvrage oublié. Toutes les tentatives entreprises auparavant par la direction des travaux publics pour l'inscrire dans le programme de réhabilitation des ouvrages d'art n'ont pas abouti à ce jour, en dépit du fait que l'entretien et la sauvegarde de cette passerelle figurent parmi les prérogatives de la municipalité de Constantine. Cette dernière, dont les membres semblent plus préoccupés par d'autres soucis, n'a jamais fait figurer les travaux de confortement de cet ouvrage parmi ses priorités. Pourtant, la passerelle de quelques dizaines de mètres, enjambant un petit filet d'eau, présente déjà des signes d'épuisements, surtout que le béton des piliers commence à s'effriter laissant apparaître une structure métallique rongée par la rouille. Pour les spécialistes, cette situation pourrait engendrer l'effondrement de la passerelle le jour où les poutres n'arriveront plus à supporter le poids du pont. Ce dernier demeure toujours un passage inévitable aussi bien pour les automobilistes que les piétons. Un raccourci qui permet surtout de faire une liaison entre deux quartiers et éviter un long détour. Le cas du pont Hachhouche rappelle celui du pont de pierre de la cité Kouhil Lakhdar. Un magnifique ouvrage d'une grande utilité pour les habitants et les étudiants de l'université de Constantine, lequel faute d'entretien s'est écroulé en 2005 pour être définitivement perdu. Pourtant, les spécialistes avaient depuis toujours interpellé les autorités de l'époque pour une action d'urgence, mais le laisser-aller a fini par l'emporter.