Pour son premier périple à travers les secteurs urbains de la ville, effectué hier, le wali de Constantine, en poste depuis dix semaines, aura découvert la réalité crue dans certains quartiers où les problèmes récurrents de la cité du Vieux-Rocher marquent le quotidien difficile des citoyens. C'est le cas de le dire dans le secteur urbain de Sidi Rached qui demeure le plus vaste du territoire de la commune avec ses 288 ha et ses 16 000 constructions réparties sur les cités Bardo, Sidi M'cid, Benzouid, la décharge publique, Aouinet El Foul et Belouizdad. Le wali avait à faire le dur constat du phénomène du glissement de terrain qui mine de nombreux quartiers situés en contrebas de la rue Messaoud Boudjeriou et le boulevard Belouizdad et s'étendant jusqu'à la cité d'El Ménia à la sortie nord-ouest de la ville. Les traces demeurent bien apparentes, notamment dans la rue Abdelmalek Kitouni qui relie le centre-ville à la cité des Martyrs et traverse un important tissu urbain en perpétuelle dégradation. Une halte au fameux square Mohammed Guessoum dans le quartier de Belouizdad aura donné au premier responsable de l'Exécutif une idée sur la situation précaire d'un site qui agonise, alors qu'il était l'un des fleurons de la ville des Ponts. A quelques dizaines de mètres plus haut, l'état des lieux n'est guère reluisant après la démolition depuis deux ans de l'immeuble « cadeau » qui fait désormais partie d'un passé jeté aux oubliettes. Le site dont les travaux de confortement ont largement dépassé les délais prévus devra accueillir un projet pour un parking à étages et dont la réalisation suscite déjà des remous au sein de la population, au vu de la fragilité du terrain, mais aussi après la mauvaise expérience d'un premier projet à l'avenue des frères Zaâmouche dans le secteur urbain de Bab El Kantara demeurant toujours au stade d'une ossature métallique. Cette première sortie au centre- ville a été une occasion pour le wali de mieux évaluer sur site la dégradation du marché couvert Boumezzou dont les travaux de rénovation ont englouti des sommes faramineuses pour des résultats peu probants ainsi que la situation conflictuelle qui prévaut dans le bazar souterrain de la place des Martyrs et de la place du 1er Novembre, hérité depuis 2002 comme une véritable bombe à retardement par l'actuelle équipe de l'hôtel de ville. Par ailleurs, le wali a eu à inspecter les travaux de l'échangeur du 5 Juillet dans le secteur urbain de Boudraâ Salah. Un ouvrage qui devra être réceptionné prochainement pour permettre une meilleure fluidité de la circulation dans l'avenue Kaddour Boumeddous surtout qu'il évitera un long contournement par le boulevard Che Guevara aux nombreux véhicules désirant rejoindre la RN 5 en direction de la cité Boussouf et la commune de Aïn S'mara. Un passage à travers les secteurs urbains des Mûriers et de Bab El Kantara aura permis au wali de se faire une idée sur l'état des lieux à la cité Boumerzoug menacée par les crues de l'oued qui porte le même nom. La visite de Abdelmalek Boudiaf se poursuivra aujourd'hui à travers les secteurs urbains du 5 Juillet, Sidi Mabrouk et Ziadia ou pas moins de neuf haltes sont déjà prévues au programme.