Plusieurs semaines après son effondrement, l'un des deux ponts qui enjambent oued Sebaou n'est toujours pas reconstruit. Les trois piliers qui se sont effondrés sous la pression des fortes crues de l'hiver dernier sont, en effet, toujours allongés sur le lit de l'oued et ceux qui sont encore debout ne tarderaient pas à tomber si des pluies de la même intensité venaient à s'abattre une nouvelle fois sur la région. Néanmoins, et fort heureusement pour les utilisateurs de ces deux ponts, celui qui a cédé était utilisé seulement pour les piétons. L'autre pont, destiné pour la circulation automobile, résiste, quant à lui, encore sur ses piliers, parce que, si c'était lui qui s'était effondré, les habitants de la commune de Sidi Naâmane, les premiers utilisateurs de ce pont, ainsi que tous les autres usagers auraient été dans l'obligation de faire le tour jusqu'au pont de Bougie pour rallier la ville de Tizi Ouzou ou passer par une route, qui se trouve en piteux état, pour se rendre à Boumerdès ou à Alger. Néanmoins, si ce pont résiste encore, et ce depuis l'époque coloniale, ainsi que l'autre pont d'ailleurs, cela ne veut pas dire qu' il garde toujours sa solidité, surtout avec le nombre important de véhicules, toutes catégories confondues, qui l'empruntent quotidiennement. L'affaissement du terrain au niveau des deux extrémités de l'oued et la descente de son niveau risquent de provoquer la destruction des fondations du pont qui est sous la menace de s'effondrer à tout moment, si des mesures urgentes ne sont pas prises par les responsables concernés pour renforcer sa structure. Les autorités compétentes devraient, à cet effet, prendre les mesures nécessaires afin de restaurer le pont effondré et consolider l'autre, parce que ces derniers sont vitaux pour les déplacements de milliers d'habitants et font partie de notre patrimoine.