Si l'ESS est exempte du premier tour, en n'entamant la compétition qu'en 1/16 de finale à la fin du mois de mars, en affrontant le vainqueur de la confrontation AS Fello Star (Guinée) – AS Faso (Burkina-Faso), le Mouloudia d'Alger, lui, devra passer par le premier tour avec un déplacement du côté de la Centrafrique à la fin du mois en cours, pour affronter la formation de l'O Real Bangui. En cas de qualification pour les 1/16 de finale, le MCA retrouvera la formation zimbabwéenne du Dynamos. En coupe de la CAF, l'Algérie sera représentée par le CAB et la JSK. Le CAB, finaliste de la Coupe d'Algérie, abordera la compétition face aux Libyens d'En Nasr en 32e de finale, alors que la JSK n'entrera en lice que lors du second tour, en affrontant le vainqueur de la confrontation ASC Zeïna (Mauritanie) – AS Real (Mali). Les clubs algériens, qui ne se sont plus distingués sur l'échelle continentale depuis le dernier titre remporté par les Canaris en 2002 (coupe de la CAF), espèrent que l'année 2011 sera enfin celle des consécrations.
L'EN A' pour réhabiliter les joueurs du cru La sélection nationale A', communément appelée la sélection des locaux, sera à l'honneur en ce début de la nouvelle année, en prenant part pour la première fois au Championnat d'Afrique des nations (CHAN) dans sa deuxième édition et qu'abritera le Soudan du 4 au 24 février. Une première participation pour la sélection drivée par Abdelhak Benchikha, composée de joueurs du cru, avec des objectifs assez relevés qui lui ont été fixés. Versée dans le groupe A, aux côtés du Soudan (pays organisateur), mais aussi le Gabon et l'Ouganda, la sélection des locaux s'est vu signifier comme objectif par la Fédération algérienne de football de décrocher une des quatre premières places de ce premier championnat d'Afrique des nations réservé aux joueurs du cru. C'est-à-dire atteindre les demi-finales d'un tournoi, dont l'Algérie a raté la première édition, disputé pour rappel en 2009 en terre ivoirienne. Marginalisés en sélection première, les joueurs locaux, qui prendront part au CHAN 2011, seront impatients de hisser haut les couleurs nationales et du coup faire valoir leur compétence à intégrer la sélection première composée en majorité de joueurs émigrés évoluant dans les différents championnats européens. Un véritable challenge pour nos joueurs du cru et pour cette sélection, appelée à l'antichambre de l'équipe première en la pourvoyant de joueurs.
Equipe nationale : les Verts sous pression La sélection nationale de football a registré une inquiétante régression depuis sa participation à la phase finale de la Coupe du monde en été 2010 au pays de Nelson Mandela. Les Verts de Ziani et de Djebbour sont vite retombés dans leurs travers. Ils ne font plus bonne fortune comme en témoigne leur entame compromettante dans les éliminatoires de la CAN 2012 en se faisant tenir en échec par de modestes tanzaniens (1-1) avant de se faire mater par des inconnus centrafricains (2-0). Humiliant. Les Verts feront ainsi face à une année 2011 très risquée. Soit ils se rachètent en assurant la qualification à la CAN 2012, soit c'est la fin prématurée d'une génération pourtant bien talentueuse. Ce serait alors un vrai gâchis pour une sélection qui, il n'y a pas longtemps, faisait rêver les plus pessimistes. Le 27 mars prochain à l'occasion du défi marocain, on en saura davantage.
Raouraoua – Benchikha : un duo sous pression Après avoir connu les sommets durant l'année 2010 quand le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a propulsé brillamment, par sa gestion rigoureuse et pragmatique, l'équipe nationale au Mondial sud-africain, l'intéressé risque de connaître un scénario complètement différent durant cette année 2011. A commencer par l'humiliante réconciliation avec l'agresseur égyptien qui risque d'avoir des retombées néfastes sur l'avenir de Raouraoua. D'autant que ce dernier est accusé d'avoir privilégié ses intérêts personnels afin d'obtenir la voix égyptienne en prévision des élections du comité exécutif de la FIFA dont il est candidat. Sans oublier aussi les (inattendus) déboires des Verts dans les éliminatoires de la CAN 2012 dont les conséquences commencent déjà à se faire sentir. Ajouter les lenteurs remarquées dans la concrétisation du projet de professionnalisation de football national très contestée du reste par la micro société des… footeux. Adulé depuis peu, Raouraoua est désormais un homme sous pression. Idem pour le nouveau sélectionneur national Abdelhak Benchikha pour qui l'année 2011 s'annonce celle de gloire ou de la déchéance. Entamant laborieusement sa mission avec cette surprenante défaite contre la République centrafricaine à Bangui (2-0), Benchikha est du coup dos au mur. Il devra relever le défi contre le Maroc en mars prochain pour relancer l'Algérien dans la course vers la CAN 2012. Sinon…
Saâdane : fin de la baraka Son nom est lié étroitement aux exploits du football algérien. Il s'agit du technicien Rabah Saâdane qui est derrière la qualification de l'Algérie au Mondial de 1986. L'Algérie ne goûtera plus aux saveurs d'un Mondial. Mais le cheikh a su mettre fin à la longue traversée du désert pour replacer les Verts dans le ghota mondial en Afrique du Sud l'année dernière. La baraka de Rabah Saâdane s'est vite épuisée pour laisser place aux contre-performances. Très contesté sur le plan tactique, Saâdane finira par quitter le navire. Il aurait juré de ne plus y revenir. Il compte néanmoins faire taire ses détracteurs avec la sélection du Yémen dont les pourparlers sont sur le point d'aboutir.
Allik : retrait sur la pointe des pieds Ayant marqué de son empreinte le football algérien ces deux dernières décennies durant lesquelles il a offert de nombreux titres à l'USM Alger, le charismatique président usmiste, Saïd Allik, vient de quitter la scène par la petite porte, malheureusement. Il n'a pu résister au pouvoir irrésistible de l'argent dans un football algérien qui fait ses premiers pas dans le monde… professionnel. Un retrait irréversible qui jette déjà ses relents sur un le club de Soustara. Les résultats ne sont pas à la hauteur de l'investissement consenti par le nouveau propriétaire Ali Haddad. Les Rouge et Noir n'arrivent, visiblement, pas à survivre à une autre tutelle que celle de leur mythique Saïd Allik.
Jeux africains 2011 : le nouveau défi algérien Le Mozambique abrite les 10e Jeux africains du 3 au 18 septembre 2011 à Maputo. Pas moins de 50 millions de dollars ont été consacrés pour la réhabilitation des infrastructures sportives, dont l'achèvement de la construction du stade national de Zimpeto. Au moins 20 000 athlètes et officiels sont attendus pour prendre part à ces jeux. Faut-il savoir aussi qu'à l'issue d'une visite, du 13 au 17 octobre à Maputo, l'équipe d'inspection des confédérations sportives africaine s'est dite «satisfaite des progrès de la préparation», même s'il restait encore beaucoup de travail à accomplir, notamment pour le village. Côté algérien, on s'attelle déjà à affronter ces jeux continentaux, puisque nous avons su que la commission de préparation du MJS, présidée par le directeur des sports, Kenouche Hocine, s'est réunie à plusieurs reprises. Un budget spécial pour les jeux africains a été débloqué pour que l'Algérie participe à l'ensemble des disciplines, soit 24 retenues à ce jour.
Asselah : une judokate en or La judokate Sonia Asselah a été élue, par la presse sportive nationale, meilleure athlète féminine de l'année 2010. Elle a remporté le prix le prix Abdelkader Hamani. Considérée comme l'étoile montante du judo national, la jeune athlète évolue actuellement dans la catégorie junior. Elle s'est brillamment illustrée aux Mondiaux 2010 des moins de 20 ans, qui ont eu lieu à Agadir, au Maroc, en se hissant sur la troisième marche du podium des +78 kg, confirmant ainsi ses exploits réalisés cette année sur la scène africaine. Issue du club de JC Tizi n'Tleta à Tizi Ouzou, Sonia Asselah s'est même permis le luxe, en tant que junior, d'être double championne d'Afrique dans la catégorie supérieure, celle des seniors. Toute auréolée de cette distinction honorifique nationale, la jeune Sonia a dit qu'elle ne l'attendait nullement et que c'est une surprise pour elle. Toutefois, elle avoue que c'est une fierté aussi bien pour elle que pour sa famille et son club ainsi que sa ville Tizi n'Tleta. Elle ajoutera qu'elle n'a pas de référence internationale, mais ses exemples sont algériens et ils se nomment : Soraya Haddad, Benyakhlaf et Bouyakoub. Son objectif primordial, nous confie-t-elle, c'est une médaille d'or aux JO de Londres en 2012. Elle est décidée à suivre le chemin glorieux de ses aînés. .
Athlétisme : espérer quand même La saison 2011 s'annonce difficile pour l'athlétisme algérien qui a régressé depuis quelques années. La discipline porteuse qu'est le demi-fond est au point mort. Au calendrier international, trois rendez-vous importants sont attendus pour nos athlètes. Les 13e Championnats du monde qui se tiendront à Daegu, en Corée du Sud (du 27 août au 4 septembre), les 10e Jeux africains à Maputo, au Mozambique (du 3 au18 septembre prochain) et les Jeux arabes à Doha du 11 au 25 décembre. L'événement principal demeure le Mondial. On ne connaît pas encore le nombre d'athlètes algériens susceptibles de réaliser les minima de participation. Lors de la précédente édition disputée à Berlin en 2009, l'Algérie était présente seulement à travers quatre athlètes. Depuis la retraite de Morceli, Boulmerka, Benida, Saïd Guerni et Hammad, l'athlétisme n'est plus en mesure d'imposer sa suprématie même sur le plan arabe. De l'avis des spécialistes, la participation des athlètes aux prochains mondiaux sera très réduite. Néanmoins, le jeune coureur Abderahmane Anou , vice-champion du monde junior en titre du 1500 m, est capable de signer sa première participation aux mondiaux. Ainsi pour la saison athlétique 2011, rien n'est garanti pour les médailles d'or.
Handball : une équipe prometteuse, mais… La sélection nationale de handball va participer pour la 12e fois au Championnat du monde, qu'abritera la Suède du 13 au 30 janvier. Les hommes du revenant Salah Bouchekriou se sont qualifiés à cette 22 édition aux côtés des 24 meilleures nations. A une semaine du coup d'envoi du Mondial, les camarades du chevronné Abderazak Hammad, versés dans le groupe C, tenteront de faire mieux qu'en 2009 en Croatie avec une 19e place. Alors que le meilleur classement dans les annales de la participation de l'EN au Mondial est la 13e place décrochée en 2001 en France. Il sera difficile pour la sélection de rééditer cette performance, même si Bouchekriou avait affirmé que le sept national jouera toutes ses chances. Les trois premières nations de chaque poule se qualifieront au prochain tour. L'Algérie qui a bouclé mercredi sa préparation en Hongrie entrera en lice à l'occasion de la 2e journée (14 janvier) en affrontant successivement la Serbie, la Croatie, la Roumanie, le Danemark et enfin l'Australie. L'entraîneur national dévoilera aujourd'hui la liste des sélectionnés devant prendre part au Mondial
Boxe : le plus dur reste à venir L'équipe algérienne de boxe, qui a survolé le dernier championnat d'Afrique, devra confirmer cette domination au cours des prochains Jeux africains et arabes, et surtout au Mondial prévu, en Azerbaïdjan, en septembre prochain, qui est qualificatif pour les JO de Londres 2012. Les coéquipiers de Ouadah savent que le plus dur reste à venir, avec la CAN de boxe, qui n'était pas une référence avec la défection du Cameroun, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Nos boxeurs devront se concentrer davantage en vue d'une qualification aux JO, en oubliant les exploits de la 3e CAN qui ont été sans grande opposition.