Elle ne sait plus à quel saint se vouer. La veuve d'un ancien intendant à la société Eurest, spécialisée dans l'hôtellerie, dit avoir frappé à toutes les portes pour arracher ses droits mais en vain. Elle continue son combat à Tizi Ouzou quatre ans après la disparition tragique de son époux. Son défunt mari, Ahmed M., qui travaillait dans une base de vie à Tiguentourine, dans la région de Hassi Messaoud, a fait une dépression nerveuse sous l'effet, ajoute-t-elle, de la pression du travail. Puis, il a été traité au sein de la même base, et ce, avant de le transférer pour une consultation auprès d'un psychiatre à Hassi Messaoud où il s'est égaré dans le désert avant d'être retrouvé mort par déshydratation le 25 avril 2005. « Le rapport médical justifie que mon mari a été transféré à Hassi Messaoud pour voir un psychiatre, mais il n'a pas été accompagné. Il a été abandonné à l'aéroport. Puis, inconscient, au lieu de se rendre en ville, il a pris le chemin du désert. Il a été retrouvé mort cinq jours plus tard. C'est son frère qui, après avoir été informé de sa disparition par les responsables de la société, avait lancé un avis de recherche », a-t-elle souligné avant de poursuivre : « Lors de son enterrement, une délégation de la société Eurest s'était engagée à faire tout le nécessaire auprès de la CNAS pour les besoins du capital-décès mais rien n'a été fait ». La veuve du défunt se sent lésée et elle demande aux services de la CNAS de la rétablir dans ses droits. « Les services de la CNAS m'ont signifié que le cas de mon défunt mari ne relève pas d'un accident du travail alors que le rapport d'Eurest précise qu'il a fait une dépression nerveuse à l'intérieur de la base de vie », a-t-elle ajouté, tout en précisant : « On n'a pas eu le rapport d'autopsie. Tous ses papiers ont disparu. » La veuve, mère de trois enfants, s'en remet aux autorités du pays pour trouver une issue à ce problème qui dure depuis quatre ans.