Après sa sortie mondiale en juillet dernier à Londres, suivi de quelques projections dans des salles européennes, le sixième épisode, Harry Potter et le Prince de sang mêlé, est projeté à la salle Algeria et à la salle Cosmos de Riadh El Feth. Peu de monde était présent, jeudi dernier, à la salle de cinéma Algeria pour la dernière séance de projection de 18h15. En effet, à peine une vingtaine de personnes, dont une huitaine d'enfants, ont pris d'assaut les sièges. Le peu de bambins présents étaient excités de découvrir les nouvelles péripéties du jeune sorcier aux lunettes ovales. Mehdi, un jeune garçon de 12 ans, incollable sur les sagas d'Harry Potter, précise qu'il a grandi avec son pote Harry : « Je ne me lasserai jamais de voir Harry sur grand écran. La preuve, c'est la troisième fois que j'assiste à cette projection. » Sourire au coin des lèvres, Arslane Samy, neuf ans, est convaincu, pour sa part, que le film dévoilera beaucoup de suspenses : « Je suis pressé de découvrir les effets spéciaux et les nouveaux sortilèges utilisés par les sorciers. » Pour sa part, Racim espère que tous ses héros ne mourront pas. 18h15, les premières images commencent à défiler sur l'écran. Une odeur nauséabonde provenant des sanitaires, mêlée à l'humidité, chatouille gravement les narines. L'atmosphère est tellement polluée que les gamins ont du mal à se concentrer, à se poser sur les sièges vétustes et puants à la fois. Il suffira de quelques minutes, le temps que les corps ruissellent de grosses gouttes de transpiration pour se rendre compte que la salle n'est pas climatisée. Selon un agent de la sécurité posté au devant la salle projection dont la chaleur semblait l'incommoder drôlement — à en juger par sa chemise totalement déboutonnée — confirme que la climatisation est en panne depuis un bon bout de temps. « La salle fermera ses portes le 22 de ce mois pour des travaux », dit-il. Les images défilaient les unes après les autres sous des allées et venues incessantes des enfants... et des adultes, à la recherche d'un semblant de bol d'air frais dans le hall de la salle de cinéma. Indignée, une mère de famille ne comprend pas pourquoi on programme un film dans une salle où le manque d'hygiène laisse à désirer. Abondant dans le même sens, un père estime que l'Etat doit se pencher impérativement sur la clochardisation des salles de cinéma. Pour en revenir à la trame du film en question d'une durée de 2h32, ce sixième épisode permet d'en savoir davantage sur la jeunesse de Tom Jedusor, qui deviendra plus tard le redoutable Voldemort. L'étau de ce dernier se resserre sur le monde des Moldus et le monde de la sorcellerie. Poudlard n'est plus ce château tranquille. Le danger se devine en filigrane. Le vieux sorcier Dumbledore est décidé à préparer Harry à son combat final irrévocable. Le maître et l'élève vont entamer une difficile entreprise, celle de percer les défenses de Voldemort. Pour les besoins de cette mission, Dumbledore fait appel à son ancien collègue, en l'occurrence le professeur Horace Slughorn, qu'il croit en possession d'informations vitales sur le jeune Voldemort. La majorité des étudiants sont gangrenés par le démon de l'adolescence : Harry est épris, attiré par Ginny, qui ne laisse pas indifférent son rival Dean Thomas. Pour sa part, Lavande Brown est obnubilé par Ron. Hermione, qui est rongée par la jalousie, a décidé de cacher son amoureux. Au sein de cette petite communauté, seul un étudiant n'est pas concerné par ces problèmes de cœur. Il préfère poursuivre avec acharnement un objectif intrigant... « jusqu'à l'inévitable tragédie qui bouleversera à jamais Poudlard… ».