Les protestataires ont indiqué qu'ils n'ont pas été payés pour des projets réalisés en 2008 au niveau des trois communes relevant de la daïra d'Es-Senia alors que d'autres entreprises ont été payées pour des projets réalisés en 2010. Ils ont également soutenu qu'ils sont exclus de la réalisation des soumissions pour la réalisation de projets dans les trois communes, Es-Senia, Sidi Chami et El Kerma. «Mon entreprise est déficitaire. Je vais mettre les clés sous le paillasson car je n'ai pas été payé pour un projet réalisé dans la commune d'El Kerma en 2008» lancera un chef d'entreprise. Interrogé à propos de la colère des entrepreneurs, le chef de la daïra d'Es-Sénia dira: «la commune est souveraine pour le choix des entreprises réalisatrices de tout type de projet avec obligation de respect du code des marchés, idem pour le règlement des entreprises». Notre interlocuteur a expliqué que «le problème se pose dans la commune d'El Kerma où le code des marchés a été bafoué. Les entrepreneurs protestataires ont réalisé des projets dans cette commune où l'ex-maire a été auteur d'une gestion anarchique». Il a indiqué que «plus d'une quinzaine de projets ont été réalisés dans cette commune alors que les plis des soumissionnaires n'ont pas été ouverts à ce jour». Selon le chef de la daïra, «Nul ne peut prendre la responsabilité de payer ces entreprises sous peine d'être poursuivi en justice». Le chef de la daïra d'Es-Senia donnera en exemple «L'aménagement de deux écoles, l'une à Haï El Amel et l'autre au recasement par un entrepreneur que nulle autorité communale n'a pris la responsabilité d'affirmer l'avoir placé». Cet entrepreneur, à l'instar de tous ceux qui ont été placés frauduleusement, ne pourra être payé. S'agissant de ceux légalement chargés de projets, notre interlocuteur dira: «les dettes des entrepreneurs, au niveau de la commune d'El Kerma, sont de l'ordre de 24 milliards de centimes. J'ai donné instruction à l'actuel maire de puiser de la moins value estimée à 18 milliards de CTS pour assainir cette situation». Le chef de la daïra ajoutera que «la même instruction a été donnée au maire de Sidi Chahmi et d'Es-Senia, bien que, pour ces communes, le problème des entreprise impayées est moindre qu'à El Kerma». Il faut savoir que la commune de Sidi Chahmi a bénéficié d'une moins value de l'ordre de 27,4 milliards de centimes et la commune d'Es-Senia d'une enveloppe de 21,1 milliards de centimes.