Encore une fin de saison chaotique pour les spécialistes algériens du 1500 m, Tarek Boukensa et Antar Zerguelaïne, qui ont raté les mondiaux de Berlin. Ils étaient pourtant parmi les favoris de l'épreuve. Berlin (Allemagne). De notre envoyé spécial La énième désillusion des demi-fondeurs algériens a mis ainsi fin aux derniers espoirs de médailles, même si la FAA avait misé sur une finale. Au bout du compte, la petite consolation est venue du jeune Taoufik Mekhloufi, qui a réussi à se qualifier pour les demi-finales, prévues aujourd'hui. Cet athlète inconnu est parvenu, à la faveur d'un meilleur temps des séries, à créer la surprise. C'est déjà un exploit pour Mekhloufi qui avait le statut de sparring-partner. Il a accompli honorablement sa mission sans pour autant bénéficier de grands moyens par rapport aux autres. En effet, l'atmosphère est pesante dans de la camp de l'athlétisme algérien après le cuisant revers des Boukensa et Zerguelaïne. Un scénario identique à celui des derniers JO de Pékin. Coup dur pour Boukensa (28 ans), qui est resté sur une cinquième place aux précédents mondiaux d'Osaka. Sans titre ni gloire, Boukensa, qui voulait se libérer une fois pour toutes avant la retraite, a mal géré sa course. Zerguelaïne n'a pas lui aussi bien géré sa course, car il aurait pu éviter la bousculade comme le montraient les images de la télévision (il a été bousculé par le Sud-Africain Peter van der Westhuizen, ndlr). Malgré les réserves formulées par le chef de mission, Zerguelaïne n'a pas obtenu gain de cause. C'est dire que la qualification des Algériens tenait à un fil. Son entraîneur Amar Brahmia parle d'une injustice : « Loin de justifier cet échec, le jury d'appel de l'IAAF a pénalisé notre athlète. Pourtant, en visionnant les images de la course, le coureur sud-africain a bel et bien poussé Zerguelaïne. » Ainsi, l'athlétisme algérien continue à s'effondrer sur le plan mondial.