Introduites dans la loi de finances complémentaire 2009 (LFC), certaines mesures controversées (articles 66 et 69) continuent de faire des vagues. Cette fois-ci, les membres du bureau exécutif du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), réuni le 11 août lors d'une session extraordinaire, souhaite vivement voir ces dispositions appliquées avec « discernement » et que les entreprises productrices « de valeur ajoutée (...) ne soient pas perturbées dans leur fonctionnement », indique la CEIMI, dans un communiqué de presse parvenu, hier, à notre rédaction. Après avoir pris acte des dispositions de la LFC 2009, les entrepreneurs et industriels de la Mitidja lancent un « appel pressant » en direction des pouvoirs publics afin que les entreprises productrices de richesses et d'emplois ne soient pas soumises aux mesures relatives au crédit documentaire et à l'annulation de la procuration. « Ces assouplissements permettront à ces entreprises de continuer à bénéficier des crédits fournisseurs, qui leur sont octroyés pour leur sérieux et leur solvabilité, et à leurs gérants de se consacrer au management, aux lieu et place de tâches subalternes, occasionnées par l'obligation de leur présence physique, pour l'accomplissement des formalités bancaires et financières », ajoute la même source, pour qui cette manière de faire « outre qu'elle permettra de ne pas pénaliser les entreprises citoyennes, enverra un signe fort de ressaisissement à toutes les autres ». Toujours au chapitre des mécontents, la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) souligne, par ailleurs, dans un autre communiqué de presse, que « les explications tardives fournies par les pouvoirs publics (…) n'ont nullement réconforté les producteurs et transformateurs ». Soucieuse d'organiser la riposte, la CIPA réunira aujourd'hui l'ensemble de ses adhérents afin, ajoute la même missive, « d'apaiser un tant soit peu la tension et le soulèvement de vagues qui ont découlé des nouvelles mesures ».