Quel est le citoyen qui peut prétendre aujourd'hui n'avoir pas été arnaqué par les vendeurs lors de ses emplettes quotidiennes ? A Aïn Beïda, la rue Abbès Laghrour est devenue un vrai souk à ciel ouvert, l'on y vend de tout, mais surtout les produits maraîchers : pomme de terre, courgette, laitue, tomate, poivrons… A première vue, les étalages sont attrayants, d'autant que les légumes donnent l'impression d'être frais. Un client s'approche devant un étalage. Il demande deux kilos de pommes de terre, un kilo d'oignons et un autre de poivrons. Il se fait servir par le marchand. Ce dernier le sert à partir d'un cageot placé sous l'étalage. Pour le poivron, le client a droit à un légume ratatiné tiré d'on ne sait où, au lieu de l'amas visible aux chalands. Notre client s'en va voir le poissonnier. Certes, la sardine est cédée à 70 DA. Elle semble fraîches. Une fois servi, le client remarque que certaines sardines ne paient vraiment pas de mine. La où on va, c'est le même spectacle. L'arnaque est partout présente. Les vendeurs mélangent le frais avec le moins frais en proposant des prix modiques. Il en est ainsi pour les fruits. Si on achète des pommes, on s'aperçoit vite que certaines sont gâtées ou ratatinées. Il n'en demeure pas moins qu'il existe, Dieu merci, des marchands honnêtes qui ne vous livrent que ce que vous voyez. Le citoyen de Aïn El Beïda regrette que sa ville ne soit plus comme avant, une ville où il faisait bon vivre. Il ne reconnaît plus son ancienne cité, avec ses avenues propres, ses cafés accueillants et surtout l'enthousiasme de ses concitoyens. C'était le bon vieux temps, le reverra t-il un jour ?