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Douceur à l'étalage
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 25 - 10 - 2005

Le mois sacré a été cette fois plus clément en matière de prix des produits à la consommation.
Le constat fait au début du Ramadan reste pratiquement le même au cours de cette deuxième quinzaine, exception faite de quelques produits qui ont connu une légère augmentation. A l'entrée du marché de gros des fruits et légumes, situé à l'extrémité est de la ville de Béjaïa, près de l'aéroport Abane-Ramdane, Da Arezki, la trentaine, est affairé à charger sur une petite camionnette des caisses de poires qu'il vient d'acquérir à 35 DA le kilo. Il est venu d'El Kseur tôt le matin et repartira le plus vite possible pour écouler une marchandise qu'il cédera, au détail, à 50 DA/kg. «C'est une production locale, je peux dire que c'est un prix très accessible pour nous les revendeurs», nous confie-t-il avant de préciser que la pomme est cédée aussi à prix plus élevé allant jusqu'à 50 dinars au marché de gros. «Tout est question de qualité et d'origine du produit», ajoute-t-il.
Interrogé sur les raisons qui le poussent à venir s'approvisionner à Béjaïa plutôt qu'ailleurs, il dira que cela dépend surtout de la proximité du marché. «Je voudrais bien aller à Akbou mais cela ne sera pas aussi rentable pour moi», souligne-t-il. Entre collègues ils s'informent souvent des bonnes affaires sur les différents marchés. «Nous avons toujours des collègues pour nous informer sur les prix», avoue-t-il en poursuivant: «par exemple, moi, je suis ici mais des amis sont à Akbou et c'est ainsi que j'apprends combien coûte la banane ou la datte, et vice-versa». Tout en disposant ses caisses de manière à charger un maximum, il ajoute: «j'en prends pour un voisin qui n'a pas pu venir aujourd'hui d'autant plus que j'ai de la place». En effet, d'un geste calme, il sort son portable pour appeler un collègue commerçant pour lui ramener deux caisses de bananes. «La différence est de cinq dinars entre ici et Akbou», dit-il pour justifier son appel.
Nous ne sommes pas encore à l'intérieur de l'enceinte du marché que Kamel est déjà sur le point de partir vendre son chargement au marché de la ville. A Béjaïa, il en existe un à chaque grand quartier de la ville. Le marché est quotidien ici. Une aubaine pour de nombreux jeunes chômeurs qui arrivent à se faire un peu d'argent. Kamel cédera ses carottes à 40 DA environ. «Quand j'acquiers ma marchandise à 15 ou 17 DA, je peux baisser les prix jusqu'à 30 DA, mais là, je les ai achetées à 25 DA au prix de gros», devait-il expliquer.
Il fait partie de ces innombrables petits revendeurs qui survivent grâce à cette activité commerciale qu'ils pratiquent en pleine rue. Un peu plus loin, nous pouvons assister à une autre scène devant un grand dépôt situé juste en face de l'enceinte du marché. Des propriétaires de camions chargés de raisins négocient. Celui-là vient de Boumerdès avec une cargaison de près de 30 quintaux qu'il proposera à 50 DA/kg à Béjaïa. Au marché de détail, cette denrée est cédée en général entre 70 et 90 DA/kg, et c'est un prix considéré comme largement abordable vu la bonne qualité du produit.
Un autre produit de très large consommation, celui-là, la pomme de terre est vendue entre 13 et 15 DA pour être cédée sur les marchés de la ville entre 20 et 25 DA/kg. Des revendeurs de quartier la propose même entre 18 et 20 DA. Certains produits ont enregistré une légère hausse comme la betterave qui est passée de 16 à 20 DA durant cette 2e quinzaine de Ramadan. A l'intérieur de l'enceinte des marchés de gros à Akbou et Béjaïa, des quantités appréciables de fruits et légumes ne trouvent pas preneur malgré des prix de gros défiant toute concurrence. C'est la remarque d'un mandataire originaire d'El Kerma: «Les gens qui ont spéculé avant le Ramadan pour dire que nous pratiquons des prix élevés à la base se trompent. La preuve: voyez vous-mêmes», s'exclame-t-il avant d'annoncer les tarifs proposés: la betterave à 16 ou 20 DA, la tomate à 20 DA, le concombre entre 13 et 15 DA, les poivrons n'excèdent pas les 22 DA, l'oignon est cédé entre 13 et 15 DA, la courgette 15 à 20 DA, les aubergines entre 12 et 13 DA et le chou-fleur à seulement 30 DA. Pour celui-ci, la baisse des prix est due essentiellement à une offre exceptionnellement élevée. «Les marchés qui fonctionnaient avec 4 ou 5 camions se sont retrouvés avec une vingtaine, et c'est l'une des raisons qui ont conduit à éviter la flambée des prix qui caractérise le début du Ramadan», explique-t-il, en précisant néanmoins que, contrairement à la saison dernière, cette année, les prix sont abordables.
En effet, en ce début de Ramadan, rares sont les consommateurs qui se plaignent. «Avec la pomme de terre à seulement 25 DA, on peut remercier Dieu», déclare un père de famille du côté de Saint-Eugène où le marché couvert (construit en 1929 sur la place du quartier) a été presque déserté, car les revendeurs, devenus beaucoup plus nombreux, ont préféré s'installer tout le long de la rue d'en face. Selon le même mandataire, la pomme de terre vient aussi de Aïn Defla et Maghnia, l'oignon de Mascara, Tiaret et Aïn Dheb, la pomme (notamment la reinette) d'Annaba, la tomate de Saïda et Takhmaret, la poire de Sidi Bel Abbès et la banane de Blida où se sont installés les gros dépositaires. «Aujourd'hui, les produits agricoles, grâce notamment aux aides de l'Etat (comme pour le raisin), sont disponibles en quantités suffisantes. En plus, mis à part quelques fruits, tout est produit localement», ajoute-t-on pour faire remarquer ensuite qu'«actuellement, même le Sahara fournit des légumes». La seule denrée qui reste chère est paradoxalement la datte. Les dattes de premier choix ont atteint 200 DA le kilo au prix de gros et près de 240 sur le marché au détail contre 120 l'année dernière. Aucune idée n'est précise sur la quantité de marchandise échangée quotidiennement dans ces deux marchés hebdomadaire de Béjaïa. Aucune statistique n'est disponible à ce sujet encore moins pour le nombre de mandataires qui y activent, certains en dehors des limites du marché.
Avec l'extension du tissu urbain et l'augmentation substantielle du nombre d'habitants, l'idée d'un marché plus grand, répondant aux normes, a été lancée, il y a près de cinq ans, mais, à ce jour, aucune suite n'a été donnée. Aujourd'hui, l'urgence de transférer le marché de Béjaïa se fait pressente d'autant plus qu'il est situé sur la route de l'aéroport et qu'en plus des désagréments qu'il cause à la circulation routière, le jour de sa tenue, le marché de Béjaïa offre un visage laid de la ville touristique.
Un visage qui s'offre en premier aux visiteurs venant par avion. C'est pourquoi les autorités ont maintes fois soulevé ce problème au sein de l'APW mais jusqu'aujourd'hui aucune solution n'a été avancée. On chuchote l'existence d'un mouvement de contestation contre le déplacement du marché ailleurs mais rien n'est réel pour l'instant.
A Béjaïa des petits marchés du centre-ville destinés à une clientèle aisée et où les prix pratiqués sont majorés de 20 à 30 DA en moyenne sont ouverts quotidiennement.
Pour le reste il existe un marché hebdomadaire qui se déplace d'un quartier à un autre.
Le gros des ménages y trouve aujourd'hui son compte, d'après plusieurs témoignages. «Les tarifs sont normaux», soutient un citoyen habitué des lieux, mais certains citoyens relativisent cette baisse des prix. «Je peux vous dire que les prix sont élevés», ironise à ce propos un client qui pense que dans beaucoup de cas, il s'agit plutôt de marchandise de seconde qualité. «Tenez, hier par exemple, ma pauvre mère a acheté de la pomme de terre à 20 DA, ce qui, je vous l'accorde, est un excellent prix, mais en arrivant, elle s'est rendue compte qu'elle ne peut pas faire des frites avec!», devait-il ajouter avec dépit, sachant qu'effectivement la pomme de terre la moins chère provient des stocks frigorifiés et conservée parfois de longue date.
Un jugement très sévère, mais qui n'est pas totalement dénué de sens. Effectivement, certains marchands ne se gênent pas de proposer des produits à bas prix, mais à la limite de la péremption. Un client nous montre ainsi des pommes à la peau ridée. «Dites que nous aussi nous ne trichons pas», lance un commerçant, qui nous a remarqués au marché de gros et qui est redescendu à Ihadadden pour écouler ses poivrons à seulement 20 DA. «Combien coûtent les poivrons en gros? 15 DA? Vous voyez bien que nous n'exagérons pas notre marge», lance-t-il devant une femme qui acquiesce. «Cette année, les prix n'ont pas augmenté avant et après le début de Ramadan», confie-t-elle. Mis à part quelques petites augmentations, en général, les prix sont toujours stables pour cette deuxième moitié de Ramadan. En réalité, ils varient.
Les poivrons atteignent sur certains étalages 35 à 50 DA le kg. Ici, la carotte coûte 30 DA, la tomate 30 et 40, les oignons 25, la laitue 25, la courgette 35 DA, les haricots verts 50 DA, etc. En général, les clients interrogés n'ont pas constaté d'augmentation substantielle des prix, sauf en comparaison avec ceux de l'an dernier.


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