La ville côtière de Ténès a bénéficié d'un second projet de station de dessalement de l'eau de mer, après celle mise en service il y a deux ans, avec un débit de 5000 m3/jour. Celle-ci constitue un apport important aux transferts des eaux opérés à partir du barrage de Sidi Yacoub, situé à 80 km au sud-ouest de la wilaya. D'une capacité de 200 000 m3, la nouvelle station sera, quant à elle, destinée à l'alimentation du littoral, ainsi que des autres régions de l'intérieur de la wilaya qui souffrent de l'insuffisance du précieux liquide. Les travaux qui ont accusé beaucoup de retards sont en cours depuis février dernier sur le site de la ZET de Mainis, à 5 km à l'ouest de Ténès. Sept mois après, le chantier est toujours au stade des terrassements. C'est une entreprise espagnole qui en assure l'exécution pour un délai de 24 mois. Néanmoins, le projet suscite quelques réserves de la part du ministère de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Environnement quant à la concentration des rejets du sel en mer. Cela fait suite, apprend-on, à l'étude d'impact sur l'environnement menée par les services de ce ministère, laquelle étude a préconisé, précise-t-on, des solutions pour épargner la ressource halieutique et préserver le beau rivage, ou du moins ce qu'il en reste. « Tant que ces réserves ne seront pas levées, l'entreprise de réalisation n'aura pas le permis de construire définitif. Cette même entreprise a été instruite pour s'y conformer et produire un dossier technique complet qu'elle devait soumettre aux services habilités », nous a indiqué une source au fait du dossier. Actuellement, ou du moins jusqu'à une date récente, l'entreprise en question travaille avec un permis de construire provisoire, délivré par le wali de Chlef.