Sédrata, deuxième ville après celle de Souk Ahras, n'arrive toujours pas à atteindre le rang qui lui est dû en matière d'aménagement urbain et d'embellissement. A l'instar du chef-lieu de la wilaya et plusieurs autres daïras, ses rues principales boueuses l'hiver et poussiéreuses l'été, ses trottoirs inexistants dans plusieurs quartiers ou défoncés, ses chaussées éventrées ou mal conçues donnent l'impression à un hypothétique visiteur que cette ville d'art et d'Histoire, fief d'écrivains de renommée, de politiciens, de sportifs internationaux et de héros de la guerre de Libération, refuse d'accueillir ses visiteurs, ô combien nombreux, dans un environnement qui sied à sa bonne réputation. L'embellissement de la ville, qui passe inéluctablement par l'engagement des responsables et le concours des citoyens à travers le mouvement associatif, n'est pas impossible puisque le site où se trouve implantée Sédrata est doté de qualités naturelles à même de faciliter l'extension de la ville vers ses quatre coins sans porter atteinte à l'aspect urbanistique adopté. Verra-t-on, un jour, ses rues, celles de la Paix, du 8 Mai 1945, de l'Indépendance et bien d'autres, verdoyantes, avec un bitumage conforme aux normes universelles, les avaloirs bien entretenus, les bordures de ses trottoirs bien agencées, ses façades ravalées et ses terrasses de café (aux couleurs fades), omniprésentes à travers nos villes et villages ? C'est peu demander à une municipalité qui avance lentement mais sûrement et qui n'est pas à son premier succès. Elle demeure épargnée par les dissidences qui rongent les autres communes de Souk Ahras depuis leur installation jusqu'à nos jours, et c'est là un autre atout de taille.