Ils étaient 16 jeunes candidats à l'émigration clandestine, en détresse depuis vendredi dernier au large des eaux territoriales, à être secourus, hier vers 10h30, par les gardes-côtes italiens d'une mort certaine après que le moteur de leur embarcation soit tombé en panne. Ils se trouvaient, selon la position de leur embarcation, à 80 miles marins. C'est-à-dire dans les eaux territoriales italiennes dont la compétence d'intervention leur revient, tel que défini par la réglementation maritime internationale. C'est ce qu'a confirmé Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba. Il a affirmé qu'« un parent de l'un des harraga a effectivement contacté les services des garde-côtes de Annaba. Il est venu leur faire part de la présence d'une embarcation en difficulté à quelques encablures de la côte sarde. Saisi, le Centre national des opérations de secours et de sauvetage (CNOS) a pris attache avec les gardes-côtes italiens. Sur la base de la position indiquée par nos services, l'embarcation a été localisée et ses occupants sauvés d'une mort certaine. Cela a été possible grâce à l'intervention de nos services et la bonne collaboration existant entre les gardes-côtes algériens et italiens ». La nouvelle apprise, c'est un soupir de soulagement qu'ont soufflé les parents des 16 harraga. Cependant, ils ne risquent pas de les voir de sitôt. Originaires tous de Annaba, les 16 émigrants clandestins risquent d'être les premiers à subir les dispositions de la nouvelle loi italienne entrée officiellement en vigueur le 18 août 2009. Elle considère, depuis, l'entrée ou le séjour illégal sur le territoire italien des délits passibles d'une amende allant de 5000 à 10 000 euros. Elle prévoit aussi le prolongement des délais de séjour des émigrés clandestins de 2 à 6 mois dans les centres d'identification. Pour mémoire, les 16 jeunes harraga, dont l'âge varie entre 18 et 29 ans, avaient appareillé, selon nos informations, dans la nuit du jeudi à vendredi, à partir de la plage Oued Bakrat, dans la commune de Séraïdi (Annaba) à bord d'une embarcation artisanale de 7 m de longueur. Ils ont navigué 30 heures durant avant que le moteur de leur embarcation ne soit endommagé. En haute mer, ils ont attendu plus de deux jours l'intervention des gardes-côtes algériens ou italiens à l'effet de les secourir. D'autant que leurs réserves alimentaires étaient épuisées. Assistés par les unités 355 et 344 du GTGC, les gardes-côtes italiens étaient les premiers à intervenir et secourir les 16 jeunes clandestins, annoncés avant-hier au nombre de 18 par l'informateur.