Dix-huit jeunes candidats à l'immigration clandestine sont actuellement exposés à une mort certaine dans les eaux internationales, à 80 miles marins. Le moteur de leur embarcation est tombé en panne. C'est le frère de l'un d'eux, habitant la cité Le Caroube, qui a avisé, hier matin, le Groupement territorial des garde-côtes (GTGC) de Annaba. Contacté, Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba, nous a déclaré qu'« un parent d'un harraga a effectivement contacté le GTGC mais sans prendre attache avec nos services. Il est venu le matin, informer que son frère lui avait téléphoné pour demander de l'aide en lui communiquant les coordonnés de leur position telles qu'indiquées sur leur GPS. Il n'est plus revenu pour lui demander de plus amples informations ». Tous originaires de Annaba, ces jeunes ont appareillé, selon nos informations, dans la nuit de jeudi à vendredi, à partir de la plage d'Oued Bakrat, dans la commune de Séraïdi (Annaba) à bord d'une embarcation artisanale de 7 mètres. Agés de 18 à 29 ans, les harraga ont navigué durant 30 heures avant que le moteur de l'embarcation ne soit endommagé. En haute mer, ils attendent toujours l'intervention des garde-côtes algériens ou italiens à l'effet de les secourir. D'autant que leurs réserves alimentaires sont épuisées. Ni les premiers et encore moins les seconds ne sont encore intervenus, du moins jusqu'à hier soir.