L'arsenal juridique et les voeux pieux des responsables n'ont pas pu endiguer le phénomène de la harga. Le phénomène de l'émigration clandestine ne cesse de prendre des proportions inquiétantes. Nos jeunes quittent le pays. Autrement dit, l'impasse en est la cause. Ni la loi ni les promesses des responsables n'ont pu finalement endiguer ce phénomène. En effet, quatorze émigrants clandestins ont été secourus, avant-hier après-midi au large d'Oran, par une unité des gardes-côtes relevant de la façade maritime ouest, a-t-on appris de la station maritime d'Oran de ce corps. Les malheureux aventuriers ont été trouvés en péril, à bord d'un zodiac en panne de moteur, selon la même source. Le guide qui les accompagnait, les avait abandonnés au large, sous prétexte d'aller chercher un autre moteur pour continuer la traversée, a-t-on ajouté. Le départ vers l'autre rive de la Méditerranée s'est effectué tôt ce matin à partir de la plage Sidi Djelloul (Beni Saf). Mais en plein traversée, le moteur tomba en panne et le guide sollicita, par téléphone, les services d'un ami qui s'est déplacé à bord d'une autre embarcation pour le ramener au sec, selon le récit d'un élément du groupe sauvé. Les 14 émigrants clandestins, âgés entre 17 et 40 ans, tous originaires d'Oran, ont été reconduits au port d'Oran. Rappelons que, 104 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés au cours de ce mois à Annaba.. Selon le chef de la station principale des gardes-côtes de la même wilaya, M.Abdelaziz Zaïdi, les deux premiers groupes, composés respectivement de 23 et de 31 jeunes, ont été présentés devant le procureur de la République. A cela s'ajoutent 23 autres candidats à l'émigration clandestine dont un mineur, lesquels ont été interceptés durant le mois dernier à deux miles marins de Ras El-Hamra, à Annaba-ville, a-t-on appris du chef de la station maritime principale des gardes-côtes de la wilaya. L'embarcation artisanale à bord de laquelle se trouvait ce groupe de candidats, était partie de la plage Seybouse aux environs de minuit avant son interception vers trois heures du matin par une patrouille relevant des unités des gardes-côtes de Annaba. Agés entre 16 et 33 ans, ces jeunes dont 16 sont issus de Annaba tandis que le reste est originaire d'Alger, de Constantine, d'El Tarf et de Batna, ont été présentés durant la même journée devant le procureur de la République près le tribunal de cette ville. Aussi, deux groupes constitués de 39 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés, durant le mois de juin écoulé par les gardes-côtes de Annaba. Le drame continue. Un autre groupe de candidats à l'émigration clandestine, constitué de 18 jeunes dont l'âge varie de 17 à 29 ans, a été intercepté au large de Annaba, selon le commandement du groupement territorial des gardes-côtes. L'embarcation de fabrication artisanale, à bord de laquelle les harraga avaient pris place, a été interceptée par une patrouille de surveillance des gardes-côtes, au large de Ras El Hamra, un peu plus d'une heure après sa mise à l'eau, au lieu-dit Caroubier, a précisé la même source. Les 18 émigrants clandestins, originaires de Constantine, de Annaba et d'Alger ont été présentés devant le procureur de la République, a-t-on également indiqué au commandement territorial des gardes-côtes. Il est temps de répondre à cette question: «Pourquoi nos jeunes quittent le pays?»