Il y a un an jour pour jour, le 28 août 2008, disparaissait Mohamed Khedis, victime d'un malaise cardiaque, à l'âge de 56 ans. Toute l'Algérie du football l'a pleuré. Mohamed a accompli une brillante carrière de footballeur sous les couleurs du club de son cœur, le NAHussein Dey. Parlant du libéro de charme des Sang et Or et de l'équipe d'Algérie, dont il a porté le maillot à 68 reprises, un de ses anciens entraîneurs a dit : « Des fées se sont penchées sur son berceau. » Effectivement, Mohamed Khedis a, très tôt, laissé pointer des qualités de footballeur au-dessus de la moyenne. Junior, il frappait aux portes de l'équipe sénior, à l'instar de ses camarades, Lahlali Akkak, Ali Fergani, sans oublier le gardien Chaâbane, l'ailier Bouchafra, promus en séniors l'année d'après, la victoire en finale de la Coupe d'Algérie juniors qu'il a brandie comme capitaine d'équipe. A l'époque, le NAHD était parrainé par Air Algérie. Amar Boudissa qui a guidé ses pas à l'aurore de sa carrière était convaincu, dès le départ, que Mohamed Khedis sera un grand joueur. Il s'est rapidement installé en équipe séniors au milieu de ses aînés. Très rapidement, il a poussé vers la sortie les titulaires en défense centrale. Ses excellentes performances en club l'ont propulsé en équipe nationale. Tous les sélectionneurs qui se sont succédé à la tête des Verts lui ont fait confiance. De Rachid Mekhloufi au Roumain Také Makri en passant par tous les autres, il a toujours trouvé grâce à leurs yeux. Défenseur intraitable, Mohamed était un modèle de fair-play et de sportivité. Lorsqu'il est passé de l'autre côté de la barrière, il a embrassé la carrière d'entraîneur et occupé les fonctions de sélectionneur au niveau des catégories de jeunes (cadets-juniors), avant de remplacer son ami Méziane Ighil à la tête de son club de toujours. Après son retrait de la présidence du NAHD, la Ligue nationale l'a acceuilli et dont il était le vice-président. Cet ancien grand joueur, cet homme bon et généreux, ce mari et père tolérant, si proche de ses enfants et sa famille est parti sans crier gare. Son fils Sid Ahmed va tenter de perpétuer cette bonne image que son père a façonnée durant sa longue carrière. Mohamed Khedis était un gentleman sur et en dehors du terrain. C'est l'image que garderont de lui ceux qui l'ont connu et apprécié durant sa vie d'homme et de footballeur. Avec sa tragique disparition, le football algérien a perdu un pan de son histoire.