Le procureur près le tribunal de Ain Beïda (Oum El Bouaghi) a requis, aujourd'hui mercredi, une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 dinars contre 18 militants de la société civile. Le verdict devrait être prononcé le 26 décembre prochain. Le procès s'est ouvert ce matin au tribunal de cette ville située à 500 kilomètres à l'est d'Alger. Les 18 prévenus, dont Nawfel Chekaoui, coordinateur du Comité national pour la défense des droits des chômeurs, sont accusés de « port d'armes blanches, agression contre des agents de la force public et destruction des biens d'autrui ». Ils sont poursuivis en justice dans le sillage des émeutes ayant éclaté à Ain Beida en octobre 2017, après la mort d'un jeune qui aurait été tabassé par la police. « A mon avis, il n'y a aucune preuve qui justifie les accusations portées contre mon client. Le dossier est vide », a estimé Me Yahia Mansouri, avocat de Nawfel Chekaoui, dans une déclaration à Elwatan.com. L'avocat a signalé que « le procès s'est déroulé dans de bonnes conditions, conformément aux règles de la justice et dans le respect de la Constitution ». Pour sa part, Nawfel Chekaoui a déclaré : « J'appelle les organisations de défense des droits de l'Homme à sortir d'Alger et à regarder du côté de l'intérieur du pays. Nous souffrons quotidiennement… »