Après une relative accalmie, qui n'aura que brièvement duré, la violence urbaine se réinstalle dans la capitale de l'Ouest avec son lot quotidien d'agressions et de vols à la sauvette. Ce phénomène s'est manifesté dès l'entame du mois de carême et semble avoir tendance à aller crescendo en dépit du renforcement sécuritaire. Les marchés et leurs alentours immédiats sont devenus le lieu de prédilection d'une meute de délinquants qui opèrent avec un certain zèle. La victime se fait dépouiller et subit souvent des violences perpétrées à l'arme blanche, devant le regard passif des badauds. Une moyenne de 15 personnes par jour est admise, depuis le début du mois de ramadhan, au niveau du service des urgences médicochirurgicales du centre hospitalier d'Oran, pour des soins suite à une agression ou une rixe, indique une source hospitalière. La rapine, unique moyen de subsistance pour ces délinquants, est généralement perpétrée intentionnellement en fin d'après-midi lorsque les effets du jeûne se font ressentir davantage. Cet état de fait a été relevé par les différentes sûretés urbaines de la wilaya, notamment celles qui sont situées à proximité des marchés.