Une commission technique du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique devrait arriver aujourd'hui à Béjaïa pour statuer sur le cas des créances détenues par les transporteurs privés sur l'Office national des œuvres universitaires (ONOU) et dont les détails feraient ainsi objet de litige entre les deux parties. C'est ce que nous avons appris hier auprès du syndicat des transporteurs (UNAT) dont les adhérents conventionnés avec l'office ont repris hier la desserte sur les cités universitaires après une grève qui a duré plus d'une semaine. Une reprise décidée après une réunion qui a regroupé, avant-hier, les représentants de la corporation avec une autre délégation mandatée par le même ministère conduite par le chef de cabinet du premier responsable du département. Lors de la réunion, des engagements ont été pris par les représentants de l'administration de régler les impayés aux opérateurs concernés (50 transporteurs en tout) dont certains cumulent plus de 3 millions de dinars de prestations non réglées. Il a été, par ailleurs, conclu, toujours selon les responsables de l'UNAT au niveau de la wilaya, de revoir la tarification appliquée aux prestations des transporteurs desservant les zones suburbaines qui était jusqu'ici alignée sur celle appliquée aux opérateurs activant dans la ville.Si cet aspect des remous que vit l'université de Béjaïa tend ainsi à trouver solution, il n'en est pas de même pour l'activité pédagogique qui, elle, demeure bloquée depuis qu'une voiture a fauché une ex-étudiante qui tentait de rejoindre le campus d'Aboudaou, le 6 février dernier. Enseignants et étudiants, malgré une absence patente de consensus sur l'attitude à prendre dans les jours à venir, s'accordent jusqu'ici à bouder les campus. Une délégation d'étudiants devait être reçue hier par le premier responsable de la wilaya, lors d'une audience où il devait être encore une fois question de sécuriser les alentours du campus d'Aboudaou.