Nonobstant une multitude de carences en matière de commodités et son relief escarpé, Ivachirène qui relève de la basse M'Kira, à 50 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou apparait comme un village perché où il fait bon vivre. Distant de 10 km de la municipalité, Tighilt Bougueni, il est situé dans le même couloir que Chaâbet El Ameur (Boumerdès), ouvert vers l'ouest. Cela lui offre une aération bénéfique aux cultures. Il regroupe cinq hameaux, à savoir Ivachirène, Mékaoui, Hamadache , Thala Azouz et Khelif. Sans réseau d'assainissement, les habitants, un peu dispersés, recourent aux fosses septiques. Quant à l'alimentation en eau potable (AEP), malgré sa rénovation, le réseau s'avère inefficace sachant que l'eau n'atteint pas les 80 foyers que compte ce village, à partir du réservoir de Tamdikt. Pour y remédier, certains habitants s'approvisionnent de leurs propres sources. D'autres se déplacent à Mâafa, une source très généreuse, proche des hameaux cités précédemment. A propos de ce site, la direction de l'hydraulique et les autorités locales ont promis de le réhabiliter en renouvelant les anciennes installations qui datent de l'ère coloniale, mais rien n'est encore fait. « On a peur que cela soit juste une promesse sachant que nos responsables ne disent jamais non quand on les sollicite à propos de tel ou tel problème ! » En outre, la route de 5 km qui dessert ces hameaux abrite des travaux de bitumage à partir du chemin intercommunal reliant Tamdikt au chef-lieu communal et ce, jusqu'à Tala N'Chikh, au grand soulagement des ruraux. En revanche, la piste d'un km qui relie la RN68 et le hameau Mékaoui nécessite réparation et revêtement. En outre, les membres du comité du village que préside H. Mansouri continuent, malgré les entraves, à multiplier leurs démarches auprès des autorités pour un cadre de vie meilleur. Ils prennent même des initiatives comme les excursions estivales qu'ils organisent au profit de leur progéniture comme nous l'a confié B. Mansouri. Quant aux richesses que recèle ce village, il y a lieu de citer l'olivier et le figuier bien que les récoltes suffisent à peine à la consommation locale.