La commune de M'kira, dans la région de Tizi-Gheniff, à 50 km à l'extrême sud de Tizi-Ouzou, est la moins dotée en matière de logements. Sachant que la quasi-totalité des habitants de cette municipalité rurale est confinée dans les villages, c'est l'habitat rural qui intéresse les citoyens. Certes, plus de 600 projets individuels ont été lancés par les bénéficiaires, mais le nombre de demandes va toujours crescendo. “Nous avons jusqu'à présent plus de 800 demandes en instance dont les demandeurs ont déjà entamé les premiers travaux grâce à leurs sacrifices. Alors que nous n'avons que 80 aides. On ne sait comment faire ?” nous a déclaré le maire de M'kira. Et d'enchaîner : “Nous vivons un véritable calvaire. Toutes les réunions avec nos concitoyens tournent autour des aides à l'habitat rural.” Dans cette région où la misère atteint de plus en plus de citoyens, l'habitat précaire domine. À l'exception de quelques habitations construites avec l'argent des retraités de France, les M'kiris habitent dans des maisons en toub (pisé). La résorption de l'habitat précaire n'a fait jusqu'au présent aucune avancée. D'étude en étude, de promesse en promesse, de nombreuses familles continuent à vivre dans des cités de regroupement à Tamdikt et à Tighilt Bouguenni (chef-lieu). À ce sujet le P/APC nous a appris que sa commune vient de bénéficier de 146 logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP). Le site de la cité de Tamdikt, le plus peuplé risque de traîner des années car l'assiette foncière appartenant à un particulier pourrait constituer une entrave au quota affecté pour ces habitants. “Nous appelons les pouvoirs publics à doter notre commune d'un nombre important d'aides à l'habitat rural pour répondre un tant soit peu à cette forte demande”, a conclu le P/APC. O. Ghilès