Le site fait office de réceptacle pour les ordures de différentes provenances. Aujourd'hui, les lieux ont beaucoup changé, même s'il y a encore des troupeaux et des bergers. C'est un cadeau de la nature. Le col de Chellata, ce joyau qui a toujours été un havre de paix pour les promeneurs pédestres. Pour les gardiens de troupeaux, le site était un pré généreux pour le bétail en transhumance. L'herbe y est abondante et l'eau à profusion. Autrefois, les randonneurs gagnaient le col de Chellata avec le bonheur de l'alpiniste parvenu au bout de son ascension après avoir dompter un chapelet de collines abruptes. Ereintés mais heureux, ils s'affalaient sur l'herbe, se désaltéraient en puisant dans les sources avec le creux de la main et savouraient leurs victuailles en veillant sur la propreté des lieux. Aujourd'hui, le Col de Chellata a beaucoup changé, même s'il y a encore des troupeaux et des bergers, de moins en moins il est vrai. Les promeneurs viennent également mais à l'inverse de ceux d'autrefois, ils redescendent après avoir essaimé sur le parcours de leurs orgies leurs canettes de bière, leurs restes de nourriture et leurs emballages en plastique. Comme un malheur n'arrive jamais seul, des incendies à répétition ont eu raison d'une partie du couvert végétal, transformant un tapis herbacé verdoyant en "paysage lunaire". L'action perverse ne s'arrête pas là, puisque le site fait office de réceptacle pour les ordures de différentes provenances. Cette décharge sauvage a pris des proportions impressionnantes, à tel enseigne que des sacs d'ordures sont abandonnés sur l'accotement même de la RN 26A. « Nous avons beau nettoyer et implanter des panneaux d'interdiction de décharge d'ordures, le problème se pose toujours », se désole M. Maibeche, le P/APC de Chellata, dont la municipalité a déjà beaucoup de mal à assurer la collecte d'ordures de ses administrés. Depuis qu'une carrière d'agrégats implantée dans les parages est entrée en exploitation, il y a trois mois environ, une autre pollution causée par les émanations de poussière est venue assombrir ce décor, déjà peu reluisant. La levée de bouclier des villages Ath Hiani, Ath M'kedem et Ath Anane, situés non loin du Col de Chellata, ne s'est pas faite attendre. A travers l'organisation d'un sit-in, ils ont demandé la fermeture de cette carrière. Pour sa part, le maire de Chellata, citant une source de la direction de l'environnement, nous a indiqué que le dossier de l'exploitant de ce projet souffre de lacunes. Il a, par conséquent, préconisé le gel de ses activités.