L'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) devrait être ratifié par le Parlement (APN et Conseil de la nation) avant juillet prochain. Une source de l'Assemblée populaire nationale (APN) a indiqué, hier, que l'hémicycle a inscrit à l'ordre du jour de sa session de printemps, dont les travaux débuteront le 2 mars prochain, l'examen du texte de l'accord d'association signé à Valence en 2002. Cette décision a été prise par le bureau de l'APN, lors d'une réunion bilan tenue le même jour et sous la conduite de Ammar Saïdani, le président de l'APN. La commission des affaires étrangères de l'APN a été aussitôt destinataire du document transmis, mentionne-t-on, en début de semaine par la chefferie du gouvernement. Côté européen, l'accord d'association avec l'UE a été ratifié, rappelle-t-on, par 14 Etats européens, à l'exception des Pays-Bas. Ce pays devrait toutefois les rejoindre prochainement. L'APN aura également à se pencher, lors de sa prochaine session, sur deux nouveaux avant-projets de loi : l'un sur l'organisation judiciaire et l'autre sur la gestion de l'eau. Le bureau de l'APN a en outre adressé 17 questions, dont 10 écrites, à l'Exécutif. Au titre des relations algéro-européennes, il est à rappeler qu'une délégation de hauts fonctionnaires de la Commission européenne était attendue hier à Alger. Le responsable de l'Unité Maghreb de la commission, Leonelleo Gabrici, qui fera partie de ce voyage, donnera une conférence à l'Institut national de stratégie globale (INSG) sur la nouvelle « Politique européenne de voisinage » (PEV) dans le cadre du cycle de colloques intitulés « Confluences internationales » organisé par l'institut algérien. Parallèlement, la responsable « Algérie » de l'Unité Maghreb, Axelle Nicaise, préparera avec les responsables algériens la « session du dialogue économique global entre l'Algérie et l'UE » devant se tenir à Bruxelles dans les prochains mois. Dans cette perspective, Mme Nicaise rencontrera les experts économiques dans différents domaines pour prendre la mesure des réformes en cours en Algérie, « sous-estimées » par les institutions européennes. Ces visites seront suivies par celle du commissaire chargé des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, Benita Ferrero-Waldner, au printemps prochain, la première qu'effectue un responsable du nouvel exécutif européen à Alger. Ces visites témoignent, indique-t-on, d'une « nouvelle disposition » de la Commission européenne à l'égard de l'Algérie, « boudée » depuis de nombreuses années et privée de ces visites interprétées, actuellement, comme des signes forts de la qualité des relations avec l'UE. Elles permettront également, selon une source de l'exécutif européen citée par l'APS, de commencer à « lever les malentendus » qui marquent les relations entre l'Algérie et l'UE et à rattraper les « négligences » dont a fait montre la Commission européenne jusque-là.