La ratification de l?accord d?association se fera dans un délai «normal» après son adoption par l?APN puis par le Conseil de la nation lors de leur session de printemps. «Le moment est venu de ratifier l'accord d'association entre Alger et Bruxelles et de le mettre à exécution», a déclaré le chef de l'unité Maghreb à la direction générale des relations extérieures de la Commission européenne, Leonello Gabrici, lors d?une conférence de presse tenue hier, mercredi, à Alger, en présence de Lucio Guerrato, chef de la délégation de l'UE en Algérie. Tout en soulignant que la ratification de l'accord d'association se fera dans «un délai normal», M. Gabrici a tenu à dire qu'il «n'existe aucun malentendu» entre les deux parties. «L'Algérie a pris sa décision en toute souveraineté et c'est à elle de choisir le moment propice pour ratifier l'accord», a ajouté Gabrici. L'accord d'association Algérie-UE doit être ratifié par l?APN puis par le Conseil de la nation lors de leur session de printemps. Cette ratification devrait coïncider, a fait remarquer M. Guerrato, avec celle du Parlement de la Hollande, dernier des 15 pays de l'ancienne UE à ne pas avoir ratifié l'accord. Pour les dix nouveaux pays membres de l'UE, «le problème ne se pose pas, car en intégrant l'espace européen, ces pays ont hérité automatiquement des acquis de l'Union, y compris l'accord d'association Algérie-Union européenne», a expliqué M. Gabrici, qui a ajouté que deux facteurs au moins militent en faveur du renforcement des relations algéro-européennes : «La nomination à la tête de l'Exécutif européen de José Manuel Barroso, qui est déterminé à donner une suite dynamique au processus de Barcelone, et la volonté affichée du gouvernement algérien de faire évoluer l'accord d'association.» Pour ce responsable européen, l'accord d'association est «important pour l'avenir de la coopération entre Alger et Bruxelles, car c'est à partir de cet accord que sera développée la coopération sectorielle et mieux définies les priorités des deux parties», a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Guerrato a affirmé que toutes les conditions sont réunies pour «mettre cet accord à exécution et commencer à travailler ensemble en vue d'un environnement propice à capter les investissements directs étrangers en Algérie». Le chef de la délégation de l'UE en Algérie a saisi l?occasion pour annoncer qu'une enveloppe budgétaire «substantielle» sera débloquée par l'UE à partir de 2007, pour accompagner la politique de voisinage qu?elle prône avec tous ses partenaires euroméditerranéens.