S'il existe un phénomène qui ne cesse de proliférer au cours du mois de Ramadan, c'est bien celui de la mendicité. En effet, les rues, les mosquées et les marchés de la ville sont assaillis par des dizaines de mendiants, généralement des femmes qui, à longueur de journée, trimbalent leurs enfants en bas âge pour apitoyer davantage les citoyens. Tous les subterfuges sont bons pour soutirer quelques sous aux passants. Les arcades, le marché du centre-ville et les Allées du 20 Août sont les lieux de prédilection des mendiants. Vêtus de guenilles, certains exposent des ordonnances en implorant la pitié et d'autres recourent au discours religieux, une situation qui vire parfois au harcèlement puisqu'ils ne reculent devant rien ; ils s'acharnent sur les citoyens qui, en ce mois sacré, tentent, tant bien que mal de joindre les deux bouts, en les obligeant à mettre la main à la poche. Les institutions officielles font, pour leur part, la sourde oreille, cautionnant par là ce genre d'agissements.