Ils sont nombreux à vendre le thym au bord des routes. Des enfants dont l'âge ne dépasse pas les 15 ans, issus pour la plupart des bourgades entourant la région de Tizi Oudjaboub, au nord de Bouira. Un lieu connu pour ses sources jaillissant en plein air. Ces enfants vendeurs de thym, viennent principalement des villages Ath Helouane, Ighil Oumenchar, ainsi que de la localité de Bounouh, wilaya de Tizi Ouzou. Ces gavroches hantent, chaque jour que Dieu fait, les ruelles de la ville de Bouira, notamment les marchés. Tizi Oudjaboub est une région riche en cette plante aux multiples vertus. Il (thym) favorise la digestion et lutte contre les problèmes intestinaux ainsi que d'autres vertus. En effet, les automobilistes empruntant le CW5 vers Tizi Ouzou, ont constaté sans doute, le nombre important d'enfants qui proposent aux usagers du thym. Surprenant ! Ça ne coûte pas cher. Entre 20 DA et 50 DA pour un grand bouquet. « C'est bon marché, presque gratuit ! », nous dira un automobiliste de Tizi Ouzou. Interrogés, les enfants, de leur côté déclarent que la région est généreuse et recèle de grandes quantités de thym. Ainsi, les lieux ne sont pas peuplés uniquement par les marchands de thym. Ces dernières années, des familles viennent des quatre coins de Bouira. L'endroit est beau. Les gens s'y rendent non seulement se promener, mais aussi pour la cueillette des plantes, jugées jusque-là, indispensables pour différents soins. « Il y a quelques années personne n'aurait pu s'aventurer », dira Belaïd, âgé de19 ans. L'insécurité a fait alors que Tizi Oudjaboub reste déserte des années durant. Les vendeurs de thym n'ont visiblement rien à voir avec cette situation. Pour eux, c'est de remplir les poches. « Une recette de 500 DA la journée, cela me permet d'acheter mes affaires scolaires, mes parents ne pourront pas satisfaire tous mes besoins », enchaîne Belaïd.Pour son ami Kamel, lui, préfère vendre le thym au niveau du marché de fruits et légumes de Bouira. « Ça marche bien, cela fait trois ans que j'ai quitté l'école et en plus je n'habite pas loin de cet endroit, je viens une fois chaque semaine remplir mes sacs et de faire le tour des marchés et les ruelles de la ville de Bouira. Je gagne bien ma vie », a-t-il soulevé. Un avis partagé par l'ensemble de ces vendeurs de thym. « Pour quelques dinars de plus ! », dira-t-on…