L'économie mondiale semble reprendre des couleurs. Plusieurs signaux alimentent l'espoir d'une sortie de crise. Publié mardi dernier, l'indicateur de l'activité industrielle aux Etats-Unis indique une croissance de l'activité industrielle en août dernier, après 18 mois de baisse. Barack Obama y voit le « signe que nous sommes sur la voie de la reprise économique ». Le marché immobilier n'est pas resté en marge, en se stabilisant avec un net rebond des promesses de vente de logements en juillet. De l'autre côté de l'Atlantique, en zone euro, même si le PIB a reculé de 0,2% au 2e trimestre, marquant un cinquième trimestre consécutif de recul, son rythme de baisse a beaucoup freiné, comparé au plongeon de 2,5% au premier trimestre 2009. Preuve de ce regain de forme, le retour à la croissance au 2e trimestre en Allemagne et en France. D'ailleurs, le pays d'Angela Merkel a annoncé la semaine dernière une croissance de 0,3% au 2e trimestre, après un an de baisse. Idem pour le baromètre de confiance Ifo, principal indice du climat des affaires qui a connu une nouvelle remontée en août. Après quatre trimestres négatifs, la France se dit être sortie de la récession avec une croissance de 0,3 à la mi-août. Le secteur industriel a également enregistré en août une légère hausse de son activité pour le deuxième mois consécutif. Premier pays exportateur dans le monde, la Chine a réalisé une croissance de 7,9% en rythme annuel au deuxième trimestre, contre 6,1% au premier trimestre, son plus bas niveau depuis dix ans. Au Canada, la croissance a connu un retour en juin pour la première fois depuis presqu'un an. Même l'Australie a enregistré une croissance pour le deuxième trimestre consécutif à 0,6%, entre avril et juin. Même si ces indicateurs prêtent à l'optimisme, il n'en demeure pas moins que la montée du chômage tend à briser cette euphorie ambiante. Le taux de chômage a atteint 9,5% en juillet en zone euro, son plus haut niveau depuis dix ans, avec plus de 15 millions de personnes sans emploi, selon Eurostat. Les licenciements sont en passe de connaître une décrue. Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des Finances de la zone euro, juge que « nul ne sait comment réagira l'économie quand les plans de relance et autres primes à la casse seront épuisés. Il est trop tôt pour envisager un arrêt des mesures de relance en Europe même si le pire de la crise semble être passé ».