Les futurs pèlerins de la wilaya de Sétif et des wilayas limitrophes sont une nouvelle fois déçus de ne pouvoir se rendre aux Lieux Saints à partir de l'aéroport de Sétif, l'une des plus rentables structures aéroportuaires du pays. Les nombreux candidats au pèlerinage 2009, qui se sont rapprochés de nos bureaux, s'expliquent mal le deux poids, deux mesures du ministère des Transports : « Les hadji de la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants sont une fois de plus obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour embarquer dans un 737-800 (un module de 140 places) qui dessert, de jour comme de nuit, l'aéroport de Sétif qui affiche, pour certaines destinations, complet. « Les personnes chargées d'un tel dossier qui ont, dans on ne sait quel dessein, sélectionné des aéroports de moindre importance, n'ayant de surcroît pas le rendement de celui de Sétif, doivent revoir leur copie. On veut bien connaître la position de nos députés qui ne se manifestent qu'à l'approche des échéances électorales ou, exceptionnellement, lors d'une visite présidentielle », affirment nos interlocuteurs, qui sollicitent l'intervention du président de la République pour mettre un terme aux désagréments des hadji des Hauts-Plateaux. Notons que l'infrastructure précitée, ayant enregistré l'année dernière 2959 mouvements commerciaux, a, à la même période, accueilli plus de 250 000 voyageurs dont 70,61% empruntent des vols à destination de villes françaises, notamment Lyon et Paris.