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Le Saint Coran et Chateaubriand
Publié dans El Watan le 28 - 08 - 2011

Par tout le monde, nous entendons toutes les catégories sociales, quelles qu'elles soient, de l'érudit au profane, du religieux à l'hérétique. Tout ce beau monde y va de sa critique, de son mot à dire !
Intéressons-nous aux intellectuels seulement et laissons de côté les autres. Dans un article paru dans El Watan du 06/09/2010, nous avons signalé Voltaire et Albert Camus, calomniateurs de l'Islam. Dans cet article, nous voulons attirer l'attention du lecteur sur un autre monument de la littérature universelle, (dire littérature française, c'est peu !) Il s'agit ni plus ni moins que du très grand Chateaubriand. En effet, il est tellement grand, qu'un autre grand écrivain, —et il s'agit de Victor Hugo—a dit, à l'aube de sa carrière : «Etre un Chateaubriand ou rien». C'est dire toute l'admiration profonde qu'il lui portait. Parmi ses nombreux chefs-d'œuvre, celui qui a attiré notre attention, c'est le Génie du Christianisme : œuvre exquise ! Dans cette belle œuvre, l'auteur a fait l'apologie de la religion de Jésus (ssl).
Jusqu'ici tout va bien ! Pourtant, nous allons voir que Chateaubriand, à dessein ou non, passe sous silence des erreurs contenues dans la Bible et l'Evangile ; erreurs incontestablement dues aux nombreux remaniements des Ecritures saintes par la main de l'homme. Et qu'en est-il de l'Islam ? Chateaubriand n'a pas même daigné l'examiner. D'un revers de la main, il le rejette comme n'étant pas une religion révélée. Au reste, voici ce qu'il dit : «Quant au Coran, ce qui s'y trouve de saint et de juste est emprunté presque mot pour mot de nos Livres sacrés ; le reste est une compilation rabbinique.»(1) Ainsi donc «ce qui se trouve de saint et de juste dans le Saint Coran», suivant Chateaubriand, n'est que plagiat. En outre, il ajoute «emprunté de nos Livres sacrés»
Il est intéressant de savoir ce qu'on entend par plagiat. Le dictionnaire en donne le sens suivant : plagier, c'est «s'approprier les idées de quelqu'un ; copier les œuvres de quelqu'un». Deux preuves montrent, cependant, que ce n'est pas le cas ici. D'abord, le St Coran cite la Bible et l'Evangile comme des Révélations ; c'est autant dire qu'il cite la source des données qu'il a reprises ; contrairement au plagiaire qui lui a tendance à dissimuler les sources.
D'autre part, si le texte coranique n'était que plagiat, il renfermerait forcément les erreurs de la Bible et des Evangiles, auxquelles il est fait allusion un peu plus haut, et dont Chateaubriand s'est bien gardé de parler. Il est temps de dire un mot sur ces erreurs. Quelles sont-elles ? Maurice Bucaille en parle dans son très beau livre La Bible, le Coran et la Science. «La confrontation des textes des Ecritures, dit-il, avec les données de la science a été de tout temps pour l'homme un sujet de réflexion.» Et un peu plus loin : «On a d'abord soutenu que la concordance entre Ecritures et Science était un élément nécessaire de l'authenticité du texte sacré. Saint Augustin, dans sa lettre n° 82 (…) en établit fortement le principe. Puis, à mesure que la Science se développait, on s'aperçut de l'existence de divergences entre Ecritures bibliques et Science et on a alors décidé de ne plus faire de rapprochement.»(2) Et, c'est, croyons nous, la raison pour laquelle Chateaubriand a évité ce rapprochement entre la Bible, les Evangiles et la Science dans le Génie du Christianisme.
Il n'en souffle pas un mot «on ne saurait, en effet, dit Maurice Bucaille, admettre qu'une révélation divine pût énoncer un fait rigoureusement inexact.»(3) Rappelons-nous la fameuse divergence qu'il y eut en 1633 entre les inquisiteurs de l'Eglise et Galilée au sujet de la rotation de la Terre. Le savant soutenait mordicus que la Terre tourne au rebours de l'Eglise qui la déclarait statique.
En revanche, dans le Saint Coran, il n'y a aucune divergence sur aucun verset à caractère scientifique. A l'instar de nombreux témoins scientifiques, Maurice Bucaille en témoigne : «C'est sans aucune idée préconçue et avec une objectivité totale que je me suis d'abord penché sur la Révélation Coranique en recherchant le degré de comptabilité du texte coranique avec les données de la science moderne.»
«Je savais, par des traductions, que le Coran évoquait souvent toutes sortes de phénomènes naturels, mais je n'en possédais qu'une connaissance sommaire. C'est en examinant très attentivement le texte en arabe que j'en fis un inventaire, au terme duquel je dus me rendre à l'évidence que le Coran ne contenait aucune affirmation qui pût être critiquable du point de vue scientifique à l'époque moderne.»(4)
Et voici son témoignage de la Bible et de l'Evangile : «Je fis le même examen de l'Ancien testament et de l'Evangile avec la même objectivité. Pour le premier, point ne fut besoin d'aller au-delà du premier livre, «La Genèse», pour y trouver des affirmations inconciliables avec les données les plus solidement établies de la science de notre époque.»
«Quand on ouvre les Evangiles, on est d'emblée plongés, avec la généalogie de Jésus qui figure en première page, dans un problème très grave, puisque le texte de Mathieu est, sur ce point, en évidente contradiction avec celui de Luc et que ce dernier présente une incompatibilité évidente avec les connaissances modernes relatives à l'ancienneté de l'homme sur la terre.»(5) Après tous ces témoignages et les moult découvertes scientifiques qui viennent chaque jour confirmer, et non démentir, la conformité de la Science avec le Saint Coran, nous sommes très à l'aise de conclure à la Révélation du Saint Coran et contre le plagiat supposé par Chateaubriand.
Pourtant, on est en droit de se demander comment un écrivain aussi brillant que Chateaubriand ait pu se tromper à ce point ?
La réponse à cette question, nous est donnée par Maurice Bucaille : «Trop de chrétiens éduqués dans un esprit d'hostilité déclarée, comme le regrettait le document du Vatican (..), sont par principe hostiles à toute réflexion sur l'Islam : partant de là, ils restent dans l'ignorance de ce qu'il est en réalité et ont, sur la Révélation islamique, des conceptions absolument erronées.»(6) N. B.
Notes :
1) Chateaubriand : Génie du Christianisme
Ed. Flammarion, p 110
2) Maurice Bucaille : La Bible le Coran et la Science
Ed. Seghers, p 10
3) Idem, p 10
4) Idem, p 11
5) Idem, p 11
6) Idem, p 08


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