Véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des passants et des automobilistes empruntant la rue Kitouni Abdelmalek, des tonnes de gravats et de détritus divers jonchent depuis des mois le flanc d'un escarpement qui surplombe, depuis la rue Belakroun Mohamed (Ex-Rue Mercury),l'artère connue pour être très fréquentée à toute heure de la journée. Un abime d'une trentaine de mètres. A une telle hauteur, il est facile de s'imaginer le drame qui pourrait survenir suite à un simple éboulement. Pour l'heure, la « baraka » a joué à fond et les tonnes de gravats sont toujours à leur place. Pourtant, la catastrophe n'est pas loin car il suffit d'un geste malveillant, une pluie diluvienne ou un vent trop violent pour aboutir à une catastrophe. Mais doit-on attendre que celle-ci survienne pour intervenir et prendre les mesures qui s'imposent ? Qui en prendrait la responsabilité ? D'autant que la rentrée scolaire approche, drainant avec elle des centaines, sinon des milliers de potaches habitués à emprunter cette voie à grande circulation. Il faut savoir, par ailleurs, que le précipice en question surplombe une école primaire, ce qui en fait la première cible en cas d'éboulement. Ce scénario-catastrophe n'a malheureusement rien d'une fiction. La triste réalité est palpable et le risque bien réel. Il suffit de se rendre sur place pour mesurer la gravité de la situation. Régler ce problème ne relève pourtant pas des travaux d'Hercule. Quelques agents et une petite logistique suffiraient à nettoyer les lieux et tendre un grillage pour sécuriser définitivement ces derniers en empêchant que des citoyens irresponsables jettent de nouveau leurs gravats sur ce site qui bénéficie, par ailleurs, d'une vue imprenable sur la vallée de Sidi M'Cid.