L'Office national des statistiques a confirmé l'amélioration du rythme de l'industrie nationale. Les résultats de l'enquête d'opinion, réalisée par l'ONS auprès des chefs d'entreprises industrielles, montrent une nette progression de l'activité industrielle des secteurs public et privé au cours du premier trimestre 2009. L'enquête, qui a touché 740 entreprises (340 publiques et 400 privées), évoque une poursuite de l'essor de l'industrie nationale entamé au 4e trimestre 2008. Les conclusions de ladite enquête, rapportées par l'agence officielle (APS), notent aussi une augmentation des exportations des entreprises concernées. En effet, plusieurs patrons des deux secteurs déclarent avoir des contrats d'exportation à satisfaire dans les quelques mois à venir. En revanche, la même étude signale quelques obstacles qui freinent l'expansion de l'industrie nationale. « Le niveau d'approvisionnement en matière première reste inférieur aux besoins exprimés, selon 36% des industriels publics et plus de 9% du privé, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle et non sur les productions », précise la même source. Toujours selon le sondage de l'ONS, « l'allongement des délais de recouvrement des créances, les remboursements d'emprunts, les charges élevées – selon les patrons du privé –, et le ralentissement de la demande continuent d'influer sur la situation de la trésorerie des entreprises des deux secteurs ». On signale en outre plusieurs défaillances dans le domaine de l'équipement, en raison de la vétusté des matériels et des problèmes de maintenance. Malgré ces problèmes, près de 84% des chefs d'entreprise du secteur public et 50% de ceux du privé, concernés par l'enquête, ont déclaré avoir satisfait toutes les commandes reçues. De plus, ils jugent que la situation de leurs stocks est plutôt « normale ». Parlant du volet des ressources humaines, on remarque que le secteur public trouve plus de difficulté à recruter que le privé, notamment en personnel d'encadrement. En revanche, l'enquête ajoute que « quelque 91% des patrons publics et près de 50% des privés estiment qu'en embauchant du personnel supplémentaire, les entreprises ne vont pas produire davantage ». D'ailleurs, la plus grande partie des gérants d'entreprises préfèrent le renouvellement de l'équipement sans embauche supplémentaire du personnel pour produire davantage. Concernant l'avenir de leurs sociétés, « les chefs d'entreprise prédisent que la production et la demande connaîtraient une hausse pour les deux secteurs. Ils prévoient une stagnation pour les prix et une baisse pour les effectifs du secteur public », conclut l'enquête de l'ONS.